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Quand les ennuis se présentent... [ Narnak ]

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Message par Leiah N. Mòr Maëlys Sam 19 Fév - 1:09

    Quand les ennuis se présentent...

Voilà plusieurs semaines que notre principale protagoniste -j'ai nommé la jolie petite brune ci-présente en train de flâner sur la plage- se trouve à East Blue. Son escale sur Orange dure plus longtemps que prévu. Mais que voulez-vous, lorsque le gibier y est en abondance, on ne va pas le laisser en pâture aux loups rivaux. Bien évidemment, elle ne reste pas tout son temps à terre, allant parfois jusqu'à l'île d'après pour ensuite revenir sur Orange. En quelques semaines, elle a bien rempli un petit coffret en bois. Des petits cailloux fort colorés et brillants qu'elle avait souvent déjà en un exemplaire. Mais toujours aucune information sur ce qui la motivait vraiment, sur ce but qu'elle s'était fixée. Vous me direz, elle n'a pas l'air de s'en plaindre. Effectivement, elle se porte comme un charme. Surtout si, comme à cet instant, on l'observe en plein action de délestage de bourses de cuir joliment remplies.

Hum. Joli coup d'ailleurs. Les trois victimes de ses doigts agiles ne se sont rendues compte de rien. Ils sont plus légers de plusieurs dizaines de Berrys. Pour être exacte, je dirais même de trente-cinq Berrys pour un, de trente-sept Berrys pour un autre et de vingt-neuf Berrys pour le dernier. Coquette petite somme pour quelques minutes de concentration. Y a des jours avec -comme aujourd'hui- et y a des jours sans. C'est comme ça la vie. Hier par exemple, c'était un jour sans. Même pas trois Berrys dans la journée. A croire que les gens avaient décidés de sortir sans leurs portefeuilles. Même pas une petite pierre montée en bague ou en pendentif. Vraiment décevant. Mais la journée d'aujourd'hui est heureusement plus fructueuse pour la demoiselle. Elle pourra s'autoriser quelques petits achats. Ou alors elle va les mettre de côté, comme la majorité de ce qu'elle a subtilisé ici. Étant donné qu'elle ne prend pas toujours la peine de payer ce qu'elle prend au marché, sauf aux gens qui en ont vraiment besoin, elle a quelques économies la petite.

Tenez... Qu'est-ce que je vous disais... La voilà qui prend la direction de la crique où elle a amarré son navire. Petit, simple, mais pratique et plutôt confortable pour elle. Elle est toute seule en même temps. Elle a toute la place qu'elle veut, une cabine pour elle seule, et le droit de laisser traîner ses affaires si elle veut. Magnifique quoi. Surtout quand elle rentre en titubant à son navire, un soir d'excès. Fort heureusement, ça n'arrive pas souvent. Imaginez l'état du navire sinon... Et son état à elle aussi... Les yeux cernés, le foie foutu... La mauvaise humeur constante... Bref, elle boit à l'occasion, et rarement avec excès. C'est une brave fille la Leiah. En général. Elle oublie un peu ce principe de "brave fille" lorsqu'il s'agit de s'accaparer des pierres précieuses ou même de simples Berrys. Jolies petites pièces... Jolis petits billets... Jolis petits cailloux... Ces mots magiques, ces éclats brillant au soleil... C'est un truc auquel elle ne peut résister. Enfin, si. Théoriquement, elle pourrait. Vous avez raison... Mais le fait est qu'elle ne veut pas. Elle aime collectionner ces petites pierres. Petites ou grosses par ailleurs. Elle n'oublie pas pour autant son but. Trouver quelle est la pierre qui constitue son pendentif. Ce pendentif qu'elle garde en permanence autour du cou. Elle travaille dur pour y arriver. Mais elle vient à penser que peut-être, la réponse à ses questions sera sur GrandLine.

GrandLine... Dangereux, certes, mais quelle mer n'est pas dangereuse ? Dites-moi donc... Hum ? Oui, j'ai toujours raison. Vous devriez le savoir depuis le temps. Et ce n'est pas cette pauvre petite pirate qui me contredira. Remarquez, elle ignore même jusqu'à mon existence. Jusqu'à votre existence aussi. Et ce n’est pas plus mal. Être constamment épié, ça agace certaines personnes. Quelques-uns de mes compatriotes notamment se sont fait... Surprendre... Et ils ne sont plus là pour témoigner de la vie trépidant de cruels pirates... Mais moi, je suis prudent héhé. Mais si vous continuez à vos penchez comme ça pour tenter d'apercevoir ce qu'elle fait dans sa cabine, ça ne va pas durer... Redressez-vous voyons ! Un peu de tenue quand même.

Bon. Retournons à notre pirate. La voilà qui jette un œil au soleil, comme pour estimer l'heure, et qui verrouille la cabine du navire avant de retourner sur la plage. Elle observe les gens, semblant flâner sans but précis. Juste semblant. En réalité, elle observe chacune des personnes présentes sur la plage, évaluant mentalement la richesse de chacun. Jusqu'à observer un petit groupe de cinq personnes. Cinq personnes à l’air peu commode, couturées de cicatrices, vêtus de marcels d'un blanc cassé et de bermudas/pantalons déchirés de teinte sombre. Cinq personnes avec un air de grosse brute sans cervelle sur chacun de leurs visages. L’un deux a des cheveux bruns, épars. Un début de calvitie. Des yeux qui lorgnent quelque chose d’un air prédateur. Un autre est blond, un visage disgracieux, et un sourire mauvais aux lèvres. Le troisième, quant à lui, est un poil plus petit que ses compagnons, un poil plus agréable à regarder peut-être. Son visage est toutefois bardé de cicatrices, et un tatouage morbide orne sa joue gauche. Le quatrième, lui, a l’air endormi. Des cheveux grisonnants, en batailles, comme s’il avait eu une journée particulièrement éprouvante, riche en action et en émotions. Et le dernier, de dos, a une carrure de monstre et est musclé à l’outrance. Ils font peur, oui. Mais ce n’est pas ce que retient la demoiselle. Non…

L’œil averti de la voleuse capta l'éclat d'un joli rubis de belle taille qui changeait de mains. Aussitôt vu, aussitôt à l'affût. Son esprit se met en marche. On pourrait presque voir les rouages tourner à furieuse allure, cherchant la meilleure manière de leur subtiliser ce fort joli rubis. Et soudain, elle se redresse, un sourire décidé aux lèvres. Elle prend son air le plus innocent possible, comme une fillette qui se promène sur la plage pour le plaisir de jouer avec les coquillages -mis à part que la fillette en question a dix-huit années passées- et sautille sur le sable. Se penchant brièvement, ses doigts viennent cueillir un coquillage sur le sol avant qu'elle ne trébuche malencontreusement, s'effondrant sur celui dont les mains furent les dernières à toucher le rubis. Haha, notez donc cet air pour le moins étonné et confus qu'elle arbore à présent. L'image parfaite de la jeune fille innocente, parfaite fille sage, etc... On s'y tromperait...


_ Oooops... 'Suis navrée... Je.. Vous n'avez rien monsieur ?
_ Ha Ha Ha ! C'est moi qui devrais te demander ça, petite... Un grand gabarit comme moi, ça craint rien d'un petit gabarit comme le tiens...
_ Hm.. Mais quand même... Je m'excuse...
_ C'est rien va... Retourne donc chez toi, il va bientôt faire nuit...
A moins que tu ne veuilles venir faire la fête avec nous... Ha Ha Ha !


Elle baissa les yeux, sage petite fille, et tourna le dos aux cinq personnes, prenant bien soin de garder ses mains croisées devant elle. A bonne distance de ses victimes, hors de vue, elle se mit à courir pour aller mettre la pierre subtilisée en sécurité le plus vite possible. Elle trébucha en chemin et la pierre lui échappa, roulant sur le chemin de terre. Avant que le rubis ne tombe dans le fossé, elle se jeta au sol et saisit du bout des doigts cette remarquable gemme. De justesse. Et dire qu'elle n'a pas bougé le petit doigt pour ramasser le doudou d'un gamin hier, alors que celui-ci tombait à l'eau... Oui, elle n'agit que par intérêt.

Breffons tout ça. Une fois relevée, grimaçant en voyant son genou écorché et sa jupe déchirée, elle reprend son chemin et retourne sur son navire. Première chose à faire, déposer le rubis en lieu sûr. la voilà qui ouvre donc un coffret dans sa cabine, planquant la pierre tout au fond, cachant la couleur vermillon par-dessous des billets. Une fois sa fortune mise en sécurité, elle prend un vieux tissu, va le tremper à l'eau de mer, et s'improvise un désinfectant. Quel génie, quelle adresse... N'est-ce pas ? Bon, oui, je m'emporte. Mais elle est astucieuse quand même. A défaut d'avoir un vrai désinfectant, peut-être que l'eau de mer ça nettoie. Même si ça fait plutôt mal, le sel sur les plaies, ça nettoie en partie. Après, par-dessus, un bon petit bandage de fortune et on n'y voit que du feu... Mais il faut avouer que la jupe est foutue. Alors, elle la remplace par un pantalon qui masque de ce fait cette écorchure. Un pantalon de jean noir, ou d'un tissu y ressemblant, accompagnant son débardeur de même couleur. Arrangeant vite fait ses cheveux, retirant la terre de ceux-ci, la voilà qui repose le pied à terre, Quelques Berrys glissés dans une botte, puis dans l'autre, et une bourse vide à sa ceinture. Bourse vide accompagnant le fouet qui ne la quitte jamais. Tout comme les dagues ne quittent jamais ses bottes. Évidemment.

De nouveau sur la terre ferme, elle se dirige gaiement vers le village, ayant pour intention de grignoter un bout à la taverne plutôt que d'entamer les provisions qu'elle fait pour un probable départ prochain. Elle a finalement vu tout ce qu'Orange pouvait lui apporter la demoiselle. Et elle commence à être regardée de travers par certain(e)s... Serait-elle suspectée de la vague de vol -plus ou moins graves et importants- commit ces derniers temps ? Les avis sont mitigés. Mais les plus viles commères la désignent comme coupable. Personnellement, elle s'en fiche un peu. Mais il ne faudrait pas qu'elle se fasse choper par la Marine quand même... Donc bon. Ce sera peut-être son dernier soir ici... Autant manger comme une reine avant de se contenter de rations. Le tavernier serait bien d'accord. C'est un bonhomme sympathique que ce vieux monsieur. Très paternel en un sens. Elle l'aime assez bien. Et la bouffe est plutôt délicieuse aussi.

Se trouvant une place éloignée des autres d'un regard, elle passe par le comptoir pour indiquer sa commande et la place qu'elle aura. Puis, repartant avec un verre de rhum, elle s'installe. Son repas ne tarderait pas. Mais ce qui ne tarda pas non plus, c'est les ennuis. Vous souvenez-vous des hommes de tout à l'heure ? Non ? Mais siii ! Les bonhommes avec le rubis... Qu'ils n'ont plus d'ailleurs. Oui, voilà. Eux. Et bien les voilà qui entrent, pas tout à fait de bonne humeur. Ils ne l'ont pas encore vue, non, mais ça ne tarda pas à arriver. Les ennuis lui tombent toujours sur le coin de la figure alors qu'elle s'y attend le moins. C'est dingue ça. Surtout que là, elle ne pensait pas à mal pour une fois. Elle voulait juste se remplir le ventre la donzelle. Pas de quoi fouetter un chat... De toute façon, elle n'a pas de chat. Juste le fouet.

Se renfonçant dans le coin qu'elle a trouvé, elle fait celle qui ne les a pas vus. Ou pas reconnu plutôt. La serveuse la distrait, apportant un ragoût de... En fait elle s'en fiche un peu du ragoût de quoi c'est à ce moment-là. Elle commence à manger, l'air décontracté, et ne lève pas le regard vers le groupe d'hommes. Ceux-ci se manifestent bruyamment à son bon souvenir, frappant du poing sur la table, faisant trembler l'assiette et renversant presque sa chope. Levant un regard faussement interrogateur vers les cinq costauds, Leiah grimace intérieurement. Peut-être qu'elle aurait dû rester sur le navire ce soir... Mais, nul doute que ceux-ci auraient écumé l'île pour la retrouver. Le rubis étant impressionnant, donc fort précieux. Mais voilà. Elle est à l'auberge, eux aussi. Et oui, l'équation est simple. Elle ne fait pas le poids. De toutes manières, elle a l'intention de s'esquiver le plus rapidement possible. Courageuse, mais pas suicidaire la gamine. Elle pense donc que, vu leur gabarits, ils ne doivent pas être très rapide. Ce qui lui laissera le temps de s'échapper...


_ Tiens... Gamine...
Dis-moi... Où est-il ?

_ Hum.. ? De quoi donc messieurs ?
_ Ce que tu nous as pris tout à l'heure petite maligne...
Allez, rends-le nous et tu n'auras pas trop de séquelles...

_ De quoi ?
Oooh, ce gros caillou rouge que j'ai trouvé par terre près de vous ?
Je l'ai jeté à l'eau... Il ne m’était pas utile...


Elle hausse les épaules, l'air fataliste, et pose une main sur son fouet en se préparant à partir. Mais l'un d'eux fut plus rapide qu'elle et anticipa ses réactions, poussant ses camarades... Lui bloquant la sortie, ils formaient un arc de cercle plutôt menaçant. Maintenant, la demoiselle doit sûrement se demander pourquoi est-ce qu'elle a choisi de se mettre ici et pas au comptoir. Surtout qu'au comptoir, elle aurait tourné le dos à la porte et ils ne l'auraient pas reconnue avant qu'elle ne prenne congé.

Mais voilà. La poisse était de son côté. Et personne n'avait l'air de vouloir bouger. Ces hommes étaient en quelques sortes craints depuis leur arrivée ici. Personne n'avait envie de se retrouver en plusieurs morceaux. Une rumeur courait comme quoi c'était des pirates... Rumeur largement reprise, mais que Leiah n'avait pas écouté. Honte à elle, les ragots, ça aide tout le temps !
Leiah N. Mòr Maëlys
Leiah N. Mòr Maëlys
'Lei
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Rang/Grade : Simple Pirate.
Supérieur : Elle-même.

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Message par Narnak Sam 19 Fév - 17:54

Tatataaa...

Un mois de l’année dans la banlieue où qu’y fait nuit
La petite route est déserte, Narnak pépère rentre chez lui
Dans le lointain les mouettes poussent des cris
Ca y est j’ai planté le décor
Créé le climat de mon histoire
Ca sent la peur ça pue la mort
J’aime bien c’t’ambiance, pas vous ? et alors ?


A la sortie d’un virage, une auberge bien placée fait saliver le fugitif. Tant de temps qu’il a pas bouffé autre chose que de la sardine ou de la méduse grillées au soleil. On dira c’qu’on voudra, s’barrer d’un rafiot de pirates sur trois planches de bois en plein milieu d’un océan, c’est pas la panacée. Alors certes, ça revigore. Certes, ça fait remonter l’adrénaline et la testostérone à des niveaux acceptables. Claquer le bec d’un requin à dents nues juste après avoir été obligé de sauter du pont juste le plaisir du cruel capichef, c’est pas rien. Remonter sur le navire avec les mains liées dans le dos, c’est pas donné au moindre bleubite. Faire un carnage, couler la bête d’un coup de canon à la verticale en guise de représailles, c’est classe. Ca fait revenir l’estime de soi et la rage de vivre même chez le plus cynique d’entre les désespérés. Mais c’est sacrément con aussi.

Parce que, eh, comment tu fais après ?

Comment tu rentres à terre une fois que tu l’as retrouvée, ta rage de vivre, mais que t’as déjà de la flotte jusqu’aux chevilles et que t’as un trou qui fait glouglou à deux pas de toi ?

Bon, si tu t’appelles Narnak, ça aide.

T’as des réflexes et tu t’en sers.
T’as une bonne étoile et elle te sert.

Mais même là c’est pas gagné.

Et vas-y que j’te rame à la main jusqu’à t’en faire péter le biceps, et vas-y que j’te crie à la Lune la nuit comme un loup-gatruc parce que t’es devenu taré tout seul sur la mer. Ton radeau, y a même pas une corde pour se pendre dessus. Les seuls moyens de se finir, ce serait se noyer ou se laisser étuver par le grand flambant là-haut dans le ciel. Mais ça non. Mais ça, y a des automatismes que tu peux pas mettre de côté. Le jour, tu t’abrites sous le manteau avec lequel t’as plongé juste avant la fin. Le soir, tu dors en faisant gaffe à pas tomber à la baille. Et quand y a un aileron qui passe à portée de bras, tu l’attrapes et tu dames c’qui y a autour avec les dents. Le sel te brûle la peau. Tes cheveux, c’est une seule grosse masse pas nette dans laquelle tu sais qu’y a un truc bizarre qu’a élu domicile mais tu t’en fous. Tu ressembles vite à plus rien de connu, mais tu survis. Quand tu touches terre, après un mois, après deux mois, après un an, tu fais peur aux gens. C’est quoi des gens, d’ailleurs ? Ca se mange ? On te lance des cailloux, on te chasse à coups de fourche dans le séant sans même te poser de questions. Et là encore faut que tu survives.

Mais tu t’appelles Narnak.
Et t’as des réflexes. Et t’as une bonne étoile.

Alors tu piques une fringue décente par-ci, des bottes pas mal par-là, et puis un chapeau top moumoute chez le branque que t’as tabassé quand il t’a tendu la main. La seule chose que t’as gardée, c’est ce manteau que tu sais pas pourquoi y a un truc rond qui tourne comme un yo-yo dedans. Une poulie, ouais, voilà. Tu te coupes les cheveux du menton aussi, y te chatouillent les pecs. Et puis tu prends la première route qui se présente sous ton pas mal assuré. Ca gargouille dans ton ventre, ça tourne dans ta tête. T’as la dalle. T’as la dalle mais t’avances. Parce que de ce côté-là ça sent bon. Vers là où y a la lumière qui brille. Ca sent la crevette. Tu sais plus bien c’que c’est, une crevette, mais tu sais que c’est bon et que c’est ça que ça sent. Alors t’y vas.

Et puis tu fracasses la lourde d’une bonne grosse tatane. L’énergie, elle te vient de tes tripes retournées par la faim. Y a un silence. Tu jettes un coup d’œil circulaire, histoire de jauger le danger. La rue c’est la jungle. Mais personne bouge. Devant toi, bien visibles au milieu de la pièce, y a un groupe de gens. Combien ? Beaucoup. Un jeune aux cheveux longs. Une jeunette, ouais. Qui doit être bouffable. Et des gros mastards pas nets, un peu comme toi. Mais tu t’en fous. Damer, grailler, bouffer. Le reste c’est pas important. Personne bouge. Pas eux, pas ceux qui se pintent en sourdine contre les murs, pas le patron derrière le comptoir. Y te regardent mais tu peux y aller.

Les cuisines, ça doit être la porte encore debout. Là-bas dans le coin.

T’avances, mais y a un des gens qui vient vers toi. Tu veux pas d’embrouilles, toi, tu veux juste te faire éclater la panse. C’t’odeur de crevette. Mais dégage donc. Dégage, satané couillon ! Qu’est-ce tu fais à me poser la main sur l’épaule ? Tu veux que je la découpe et que j’me serve sur pièce ? C’est gentil, t’es un bon gars.

Merde, j’ai pas de lame.

Tire-toi mon gars. Laisse-moi aller là-bas. La porte, les cuisines. Les crevettes, c’est petit, ça j’le sais encore. Ca s’avale en une pièce, y a pas besoin de couteau.

Pourquoi tu m’attrapes le bras ? Mais tire-toi j’te dis ! Tire-toi donc !

Bon.

Tu l’auras voulu mon gars, jvais te bouffer avec les crocs.

Ca va être sale.


Alors d'un coup d’botte qui résonne
Bien placé entre les deux quilles
Narnak vénère éclate le Johnson
Du Petit Prince de pacotille
Faut pas gonfler Narnak pépère
Quand y veut juste grailler des crevettes
C'est la morale de mon histoire
Moi j'la trouve chouette
Pas vous ? et alors ?...

Soool, fa si ré do si la si la do ré sol...


Dernière édition par Narnak le Mar 22 Fév - 18:40, édité 1 fois (Raison : Rah !)
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Message par Leiah N. Mòr Maëlys Dim 20 Fév - 17:27

Reprenons notre damoiselle, en bien mauvaise posture à cet instant. Encerclée comme elle l’est, d'un côté par le mur et de l'autre par des colosses peu avenants, elle n'a que bien peu de chance de s'en sortir indemne. Voir de s'en sortir tout court. La main sur son fouet, elle affiche cependant un air totalement décontracté. Jusqu'à ce que la porte d'entrée vole sous la force d'un nouvel arrivant. La voleuse hausse alors un sourcil, aussi surprise que ses précédentes victimes. Ce nouvel arrivant a l'air un peu louche. Sans décrocher un mot, il se dirige vers la cuisine, dont la porte se trouve à proximité du groupe entourant Leiah.

Reportant d'ailleurs son regard sur les cinq opposants qui l'empêchent de partir, la voleuse envisage de se glisser sous la table pour s'échapper en passant entre les jambes des bonhommes. Haha, astucieuse la petite. Mais peut-être bien que ça ne fonctionnerait pas. Car, contrairement à ce qu'elle pense, les individus massifs ne sont pas forcément les plus lents. L'un d'eux, le colosse dont elle n'avait vu le visage tout à l'heure, est particulièrement rapide lorsqu'il s'agit de ses intérêts personnels. Donc pour cette occasion-là par exemple.

Avant qu'elle ne fasse quoi que ce soit pourtant, l'un de ses adversaires se décide à interpeler le nouveau venu, croyant qu'il venait vers eux pour les empêcher de mener à bien leur vengeance. Posant sa main sur l'épaule du type, il prend un air menaçant. Du genre « t'approches pas de là mon gars, c'est nos affaires ». Mais l'individu en question, loin de vouloir secourir notre belle en danger, semblait plutôt concentré sur autre chose. Ce que le malabar ne comprit point. Et pendant que l'un de ses opposants semblait occupé ailleurs, distrayant par la même occasion ses compagnons en attirant leur attention sur l’action en cours, l'agile demoiselle sort son fouet, le déroule et se place accroupie sur le siège où ses fesses étaient encore posées quelques secondes auparavant. Ses mouvements capturent de nouveau l'attention des bonhommes rancuniers. Ils se rapprochent encore, à quatre, ne lui laissant pas la possibilité de faire d'amples mouvements comme elle devrait le faire pour une action efficace avec son arme. Malgré tout, gardant son air amusé, Leiah plante son regard dans celui du plus petit des gars. Au même instant, l'autre colosse se plie en deux en jurant et gémissant de douleur. Notre Leiah tient peut-être là l'occasion de s'en sortir. Pendant que tous lui opposent leurs dos pour voir de quoi il retourne, pour découvrir qu'est-ce qui a fait jurer le pirate occupé, l'habile voleuse ne prend pas la peine d'user d'un stratagème trop évolué et se contente de se saisir d'une de ses dagues et de la planter en travers, dans le cou du plus petit de ses ennemis. Accrochée à son dos, ayant sauté pour précipiter la chute du gars au sol, notre petite brune délaisse à regret son ragoût et saute à terre en s'éloignant des hommes. Là, la demoiselle aura tout l'espace qu'il lui faut pour jouer de son fouet.

Se tenant à l'écart des proies de sa convoitise, mais également du type à l'air affamé, elle essuie sa dague retirée du coup du pirate contre son jean. Elle aurait dû penser à l'essuyer sur le gars lui-même ou sur un vieux torchon comme ça. Le sang, ça tache. Et après, les affaires tachées sont irrécupérables. Donc en clair son jean est foutu. Vous êtes d'accord avec mon, non ? C'est impossible de récupérer des affaires tachées de sang. Sauf si on les laves tant que c'est encore humide et frais. Mais elle ne va pas se désaper là, maintenant, et demander une bassine et du savon à l'aubergiste tétanisé, il faut être logique... Ce faisant, le sang va sécher, et elle pourra balancer le jean ou s'en servir comme chiffon. Et qui a raison encore ? C'est moi. CQFD.

Reprenons l'action en cours. Leiah est dos à la porte, où à l'encadrement de la porte si l'on veut être précis, face à trois pirate mi interloqués mi furieux, à un pirate plié en deux -écroulé sur le sol- pleurant moitié face à la douleur sans doute incommensurable qu'il endure. Et face à un type louche, pas commode, et plutôt fort à en juger par l'état de la porte derrière la voleuse. Le plus logique, à cet instant, serait qu'elle déguerpisse en vitesse. Mais elle a remarqué une jolie bourse de cuir bien rebondie à la ceinture de deux des malabars. Sa main tout à l'heure, lorsqu'elle s'est agrippée au -désormais- macchabée, a prit soin de décrocher celle qui pendait à sa ceinture. La bourse est désormais accrochée à sa ceinture à elle, à la place du fouet qu'elle tient toujours. Elle jette un œil au tavernier, aux clients. Aucuns d'eux n'a l'air de vouloir bouger, attendant sans doute de voir comme va évoluer la situation. Et bien soit. La brune se tient sur ses gardes et observe ses adversaires et celui dont elle n'a pas encore déterminé s'il serait plutôt ennemi ou allié.
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Message par Narnak Dim 20 Fév - 19:54

Pour être sale... C’est sale.

Une armoire à glace toute cassée en train d’essayer de recoller ses morceaux de gesticules, un mignon face contre terre qui se vide par la gorge et repeint le plancher avec sa pourpre. Et sprouit, et sprouit que ça fait en giclant à travers ses petits doigts crispés.

Tiens, ça fume sur la table.

Mh. Ca fleure pas la crevette mais ça excite les papilles tout comme. Ouais, minute les filles, jvais voir c’que c’est. D’la soupe ? Nan, y a des grumeaux. Des oranges, des marrons, des verts moches. Un doigt dedans pour voir ? Ah putain c’est chaud. Vas-y la main, entoure, prends. Porte aux lèvres. Doucement, voilà. Snif, snif. Oh qu’ça sent bon. Chut autour. Bascule de bas en haut, la tête. Séparation, la bouche. Et glou, et glou, et glawrf !

Yahh, ça brûle la gorge.

Ca brûle la tuyauterie par en-d’ssous aussi. Ca la remplit.

Comme un vide qu’est plus vide, dis. C’est donc ça, manger ?

Mh ? Ouais, ça va, j’arrive, laisse-moi le temps d’savourer et d’m’essuyer le menton... Arrête de crier j’ai dit. Qu’est-ce tu m’veux, le zouave avec ton couteau ? C’est à propos des castagnettes de ton copain ? Y voulait pas me laisser aller aux cuisines. Jcherchais pas d’ennuis, moi. Mais ça sentait la crevette et y voulait pas me laisser passer. Tiens, à propos de crevettes, direction la porte du fond...

Rah mais ça va pas recommencer, oh ?!

... Ah ben voilà. T’as cassé le comptoir Dugland. Faut dire que tu pèses ton poids et que le bois a l’air bouffé aux vers. Mais c’t’idée qu’t’as eue de me serrer le poignet comme t’as fait aussi... Ca va, pas trop dur, la respiration avec la pomme d’Adam enfoncée jusqu’aux cervicales ? Haha, chuis con, tu dois avoir autre chose à penser avec le pied de tabouret qui te dépasse du sternum. Hein ? Qu’est-ce tu dis ? Parle plus fort, j’entends pas ! ... Nan mais s’t’articules pas, comment tu veux que jcomprenne ?

Bon, tu m’excuseras mais faut qu’j’te laisse. Y a tes jumeaux qu’accourent.

Hop, hop, vas-y que j’t’esquive le droit, que j’te lance le gauche en retour. Craac. Houu... Oulah ça doit faire mal, ça. Le genou retourné, ça doit faire pu-tain-d’mal. Sauter mon vieux, t’aurais dû sauter... Mais t’inquiète, dans six mois tu peux remarcher. Avec des cannes. Ah bah y faut c’qu'y faut. On t’a jamais appris ça quand t’étais mioche ?

Boo-yah... Chais pas c’que j’ai en ce moment mais je tiens une de ces patates, moi. Tu trouves pas, le dernier ?

Eh mais qu’est-ce tu fous ?!

Bah. Oh ?

C’est la jeunette avec le fouet qui t’perturbe ?

Eh ?! Mais réponds, oh !

... Comment ça s’fait trop pas, d’se barrer comme ça.

... Où qu’elle est ? Voyons voir. Pas cette poche-là... Ah, trouvée. Pulley of Truth, à toi de jouer !

Vole, vole, et boum l’arrière du crâne !

Nan mais oh ?! Elles sont où tes bonnes manières gamin ? On s’casse pas comme ça sans dire au revoir. Allez, reviens par là ma poulie.

... Tiens, mais je pense en fait ? Bien droit, trois idées de suite qu’ont un rapport entre elles. J’analyse, même. Je développe un regard critique qui, structuré par une argumentation étoffée et appuyé sur une expérience développée au fil des années me permet de saisir, en détail et avec toute l’objectivité qui peut possiblement cohabiter avec la subjectivité inhérente à toute conceptualisation humaine, toute la beauté des choses.

Woh, c’est le ragoût qui fait ça ? Y m’en faut d’autre.

Snurf, snurf. De la viande, des crevettes, de la sauce, une pizza qui brûle. Un pied de basilic fraîchement coupé et... oh, de la menthe ?!

... Ah. Chier. Ca tourne.

Les cuisines, vite.

Oui, salut les gens. Mais pourquoi y me regardent comme ça ces dégénérés ? Boivez vos coupes et faisez pas... Et lui, le jeune aux cheveux longs, là, qu’est-ce qu’y fout avec sa liane et son cure-dents ?

Nan, barre-toi le brouillard.

Aïe, pas un bon plan de secouer la tête, ça résonne.

Woups, c’tait moins une. Heureusement qu’y avait ce poteau pour me retenir. Hein ? Oh, ça bouge, pardon madame. Est-ce qu’on a idée de ressembler à un poteau aussi ? Y dit rien ton mari ?

Danger. Se tirer. Code rouge, code rouge.

Eh mer-
Narnak
Narnak
L'Acide
L'Acide


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Message par Leiah N. Mòr Maëlys Lun 21 Fév - 22:30

Quel spectacle messieurs dames ! Que d'actions, que de rebondissements... Laissez-moi vous résumer la situation. Plus tôt dans la journée, dans l'après-midi même, l'agile voleuse que voici à subtiliser habilement une gemme de teinte écarlate d'une belle taille, tout à fait respectable, à cinq type louches mais bien baraqués. Ces mêmes types, en entrant dans la taverne où elle prenait un repas bien mérité, l'ont immédiatement reconnue. Et, alors qu'elle était dans une situation périlleuse, qu'elle croyait devoir essayer d'en entraîner le plus possible avec elle en quittant ce monde, v'là qu'un autre type s'est ramené, aussi louche que les cinq lascars. Ce nouvel arrivant, qui n'avait à priori pas pour intention de l'aider, s'est retrouvé à fâcheusement atteindre la fierté de l'un des pirates. Cette intervention a permis à la demoiselle de s'écarter du coin où elle était cantonnée, abattant par la même occasion l'un de ses opposants. A ce stade de l'action, il n'en reste plus qu'un. La tension est à son comble. Le suspense est à son paroxysme.

Et puis voilà que l'individu méconnu se met en tête de... De manger. Toute l'assiette de ragoût de notre bien-aimée Leiah y passe. Sous son regard médusé, son repas disparaît. Les trois pirates restants lorgnent l'imprudent d'un air mauvais. Sans doute se demandent-ils qui est cet homme qui se permet d'interrompre leurs règlements de compte ainsi. D'ailleurs, l'un d'eux se met à hurler des injures à l'adresse du sauveur providentiel de la jeune pirate. Brandissant une dague, il jurait de venger l'honneur de ses compagnons. Les deux autres avaient reporté leur attention sur la voleuse qui n'avait pu bouger, tellement surprise de ces faits. Son ragoût, payé et bien mérité, venait d'être englouti par cet inconnu. Mais elle n'a pas le temps d'y penser maintenant. D'autres soucis l'attendent si ces tas de muscles décident d'attaquer en même temps. Quoique, si on lève les yeux au plafond, on peut apercevoir des poutres qui soutiennent le plafond. Nul doute qu'elle pourrait y enrouler son fouet et s'en servir pour esquiver une attaque frontale. Elle enchaînerait sans doute avec un ou deux lancer de dagues. Si elle le pouvait. Mais la situation semble se dénouer d'elle-même, avec un petit coup de pouce du gars qui venait de finir le ragoût. Après avoir envoyé valser le type à la lame sur le comptoir, avec un truc -Un pied de tabouret ?- en travers du corps, le bonhomme -rassasié ou non- dut faire face à l'un des deux pirates restants. Haha, si ça continue, ce gars va débarrasser la petite voleuse de ses ennuis sans qu'elle n'ait rien à demander. Et elle ne va pas s'en plaindre.

Le pirate, le plus baraqué des deux restants, fonça sur l'homme qui venait de faire preuve d'une incroyable force et... Oh ! Nom d'une Huître toxique ! Mesdames, fermez les yeux. Ce que viens de faire cet homme est tout à fait... Impressionnant, mais terriblement douloureux pour le pirate étalé par terre qui gémit et pleure toutes les larmes de son corps. Hum. Que va faire le dernier ? Va-t-il aller s'attaquer à Leiah -maintenant nonchalamment appuyée sur une chaise en observant le spectacle- ou bien va-t-il venger ses compagnons tombés au combat ? Ah, finalement il décide de s'enfuir. Le bougre lâche l'épée prise à sa ceinture et fuit à toutes jambes vers la sortie grande ouverte, bousculant la jeune pirate éberluée. Non, mais ça se fait pas. C'est indigne d'un homme de fuir ainsi, abandonnant ses camarades et perdant toute dignité. D'ailleurs, le type pas net à l'air d'accord avec moi vu qu'il lui balance un truc à la tête. Une poulie ? Quel genre de mec se balade avec une poulie dans son manteau ? Un fou, sûrement. En tout cas, le résultat est à la hauteur de l'acte. Spectaculaire. D'ailleurs, le crâne aura-t-il résisté au choc ? Une question fort intéressante. Et ce moyen d'arrêter la fuite du lascar... Un peu primitive, mais absolument étonnante et efficace, contrairement à ce que l'on pourrait penser au premier abord. Notre petite voleuse, toute ébahie de ce spectacle absolument incongru qui venait de se dérouler devant ses yeux -autrefois innocents- fait aller son regard de son Sauveur providentiel au pirate, puis du pirate au Sauveur providentiel. Celui-ci d'ailleurs à l'air étrangement... Vacillant ? Non. Ce n'est pas le mot. Mais on dirait qu'il est prêt de.. Ah bah voilà. Il s'écroule.

Sans perdre trop de temps, juste quelques secondes de flottement à intégrer la scène, la jeune femme -dont je suis fier de rapporter les faits et gestes- se précipite vers celui qui vient de réduire à l'état de larves plus ou moins vivantes quatre pirates plutôt costauds. Il venait aussi d'engloutir son repas. Peut-être qu'il avait faim le gars. Quoi qu'il en soit, contrairement à ce que j'aurais fait pour ma part, la voilà qui va poser ses doigts sur le cou de l'inconnu, cherchant un pouls, avant de tirer une chaise près de lui. Abandonnant deux minutes l'homme inconscient, elle s'approcha du comptoir, s'excusa du dérangement, et demanda s'il y aurait d'autre chose à manger, pour deux personnes. Voir pour trois. L'aubergiste, sortant de l'état de choc dans lequel il était plongé, indiqua d'un air hébété à deux serveuses d'apporter cela à la table précédemment occupée par notre voleuse. Grâce au ciel, aux dieux marins, ou que sais-je d'autre, il était encore trop choqué par le désastre pour ne serait-ce que calculer le montant des dégâts. Retournant près du type affamé mais plus conscient, elle mobilisa toutes ses forces pour le soulever un peu de terre, et le glisser sur la chaise. Bon, c'était pas du grand art, j'en conviens. Mais quand même, elle a bon cœur la pirate. Moi, j'l'aurais laissé là le type pas net. Au moins, inconscient, il ne risque pas de faire de mal. Mais non, n'écoutant que son bon cœur -et peut-être la petite voix satisfaite lorsqu'elle a cueilli les bourses pleines des pirates- elle a préféré remercier comme elle le pouvait ce bonhomme. Pas sociable en plus. Il a pas décroché un mot depuis le début.

Poussant la chaise de quelques dizaines de centimètres, calant le monsieur contre le mur et en face de la table, Leiah prend la cruche de rhum posée sur la table et renverse la tête du gras pour y verser une gorgée. Devant lui, la serveuse avait déposé trois plats. Deux ragoûts comme le précédent, et un gros cuissot de.. De quoi ? Aucune idée. Leiah remercia. La petiote se leva, alla déposer une des bourses pleine de Berrys au comptoir, et sourit au tavernier. Dédommagement sans doute. Brave fille... Dommage que ça ne soit pas si souvent que ça ressorte. Quoique je préfère quand elle est ordinairement avide. Elle est plus drôle. Mais enfin, on ne va pas la critiquer quand même. Elle est la star du
One Piece Reality Show quand même... Bon, et bien plus qu'à espérer que le rhum et le fumet délicat de la nourriture fasse revenir le bonhomme des limbes obscures où il s'est immergé. Quoique « laissé couler » serait plus adapté.

Pour le moment, en guise de gage de bonne volonté, Leiah vient de ramasser la poulie lancée. L'arme a pas vraiment défoncé le crâne, heureusement, mais il est quand même dans un sale état. Autant dire que le bonhomme, s'il est pas mort sur le coup, à des chances de souffrir un peu. Un peu de sang suintait, sans doute une vilaine coupure/blessure/fracture, mais dans l'ensemble, c'était pas choquant. Il reste qu'il y avait quand même du sang et des cheveux sur la poulie mais elle se contente de l'essuyer sommairement sur la tunique crasseuse du bonhomme. Après tout, c'est pas une fée du logis ou autre. C't'une voleuse. Une voleuse sacrément douée d'ailleurs, puisque les deux messieurs accoudés au comptoir, ayant viré le type qui est venu s'y écraser, ne retrouveront plus leurs portefeuilles au moment de payer...
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Message par Narnak Mar 22 Fév - 1:53

A m'asseoir sur un banc cinq minutes avec toi
Et regarder les gens tant qu'y en a
Te parler du bon temps qui est mort ou qui r'viendra
En serrant dans ma main tes p'tits doigts
Pis donner à bouffer à des pigeons idiots
Leur filer des coups d' pieds pour de faux
Et entendre ton rire qui lézarde les murs
Qui sait surtout guérir mes blessures


Y a de la tension dramatique dans cet instant qu’il est magique. Un petit piano joue des notes aiguës qui tirent sur les lacrymes. Des petites gouttes de pluie perlent à la paupière de celui qu’écoute. Les mouettes planent de travers au-dessus de la barque. Sans crier parce qu’elles ont toujours une sale voix. L’océan est magnifique comme un océan. A l’avant, Narnak rame en tournant le dos vers le rien. Une légère brise marine fait flotiller une mèche de ses cheveux propres. Dans son regard devenu émeraude à cause de l’heure, le Soleil couchant se reflète timidement. C’est beau. C’est romantique. C’est doucement poétique. A l’arrière, sous un voile, une forme menue s’agite en l’observant. Toute de blanc vêtue, la silhouette frétille comme une pucelle devant l’autel de Dieu. On entend plus que le bruit des perles de mer tombant depuis l’extrémité des pagaies relevées. L’homme se penche, approche une troisième main du tissu translucide.

Bob ?!

Vision d’horreur. Des lèvres épaisses, une peau noire, des sourcils fournis et une barbe frémissante. Et ces cheveux. Et ces cheveux ! Frisés jusqu’au plafond qui vient d’apparaître. Avec des poutres poussiéreuses, tiens.

"Bob ?!"

Wouhou. Moins une avant la suprême vision de l’horreur ultime ovzedèd.

Nan mais t’imagines ? Kisser l’Affro ? Beuargh.

... Ah pitaing. Fiou. Cligne des œils bonhomme.

V’là. Un mec agonisé sur le comptoir, la même par terre près de la porte, un troisième qui se tient les miettes et un dernier la rotule. Ca c’est du spectacle supportable... Tiens, y en avait pas deux autres avant ?

Tiens, t’es assis le Kan. Tu t’étais pas rétamé en plein milieu de la pièce tout à l’heure ? Et ta gorge elle piquerait pas un peu des fois ? J’y trouve comme un petit goût de pomme, pas toi ? ... Le jus dans ce pichet, là ? Yaha, du rhum ! Comment ça va ruhminet ? Ca fait un bail. Allez zou une rasade pour moi, une rasade p-... Ah ben y en a plus.

"Ho tavergiste !"

Arf, voix enrouée. Préférons le langage des signes. Clong clong. Ouais, le broc, là, rempli à ras bord et fissa... Bah vas-y, zou, hop, décarre. C’est par là les cuisines je crois.

En tout cas y a pas à dire, ça éclaircit la vue ce nectar. A propos d’y voir, d’ailleurs, c’est qu’y a à becqueter sur cette planche. Slurp cronch barf barf slurp. Ah c’était un os le truc blanc ? Héhé tant pis.

Une canine qui brille dans l’ombre, un œil marron-vert qui tournicote dans une orbite en jetant un coup par-ci par-là. Un changement de narration aussi, parce que le style interne ça a ses limites. Toi, là, narre.

Moi ? D’acc’ chef.

Donc le Narnak se lève. Il se lève mais lentement, v’voyez ? Un peu façon classe. D’abord les épaules, puis le manteau qui suit le mouvement en glissant sur l’assise de la chaise avant d’aller claquer doucement contre les chevilles. Le maintien est ferme quoique encore pas très assuré. Il est grand le bougre, grand en cette heure terrible où la digestion commence. Il écarte les bras. En croix, oui. Bombe le torse, creuse le dos, s’étire bruyamment. Quart de tour à droite, quart de tour à gauche, penché en arrière, penché en avant, quart de tour à droite, quart de tour à gauche. Hm, ça craquouille un peu tout ça. Heureusement le patron revient avec deux pichets. Une rasade pour lui. L’autre pour la maison, c’est offert mon bon monsieur. Voilà, c’est huilé, et en prime ça ne résonne plus quand il secoue la tête pour s’ébrouer.

Un pas à gauche, un pas à droite, et un talon qui claque. Olé !

Narnak reviens, Narna-ak reviens, Narnak reviens parmi les tiens...

Une épée par terre entre les deux diables qui peuvent encore gémir. La démarche est ferme, quoique encore un peu hésitante mais c’est déjà mieux qu’en arrivant. La botte claque comme il faut sur le bois du plancher, sec mais pas trop sonore. Bon choix... Lame ramassée. Mouais. De la rouille maquillée en acier trempé mais ça fera l’affaire jusqu’à la prochaine.

Regard qui se relève. Ah bah les v’là les deux autres larrons.

...

... Eh, il est où l’intérimaire qui fait la narration, là ?

On sait pas chef. Il s’est barré comme ça.

Ptain, jamais tranquille avec les sous-traitants. Obligé de faire soi-même.


Une gamine au-dessus d’un corps. Hm... S’qu’elle a dans la pogne, la petite ? Eh mais c’est ma poulie, ça !

"Fais attention avec ça, fillette, tu vas te blesser."


Chuis là chef ! Désolé mon chien est mort...

Ton chien est... Nan mais tu s’rais pas en train d’essayer de t’fout’ de moi, des fois, engagé volontaire Baleine ?!

Chef, non chef !

Ouais, gna gna, on a pas le temps. Au boulot et que ça saute.


Hmhm. Donc. Le ton n’est pas méchant, un peu paternaliste mais juste ce qu’il faut pour que ce soit bien pris comme une plaisanterie. D’ailleurs, le Narnak caresse le bord de son chapeau en même temps qu’il parle. Non, ça n’a strictement rien à voir. L’autre main, il la tend comme pour dire que, voilà, il faut songer à lui rendre son jouet maintenant. Il n’a aucune idée d’où vient cette poulie, mais il sait qu’elle le conduira à la vérité. Même pas il attend une réponse, en fait. Il s’avance, vient prendre l’arme qui n’en est pas une dans la main de la jeunotte. Ce faisant, il lui sourit, cette fois d’une manière complètement infantilisante. S’il avait des lunettes de soleil, il les poserait d’un geste détaché sur son nez avec un fond de musique sonore criard, mais il les a oubliées sur son radeau et en plus il fait nuit. Alors il se contente d’entamer une marche tranquille, sans un regard en arrière pour le bâtiment complètement dévasté. De toute façon, mieux vaut ne pas trop s’attarder dans le coin.

"Bon donc c’est entendu, tu me loges pour la nuit fillette ?"

Se rappelant que les humains aimaient l’échange de bons procédés plus que le fait de se faire enfler, il ajoute, commercial :

"T’avoir sauvé la vie te suffit ou tu considères qu’un repas c’est suffisamment cher payé et y faut que je rajoute autre chose ?"
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Message par Leiah N. Mòr Maëlys Mar 22 Fév - 22:42

C'est pas que je m'ennuies, mais observer Leiah observer une poulie n'est pas ce qu'il y a de plus réjouissant. Elle est plus amusante quand il y a de l'action. Heureusement, le type pas net là, il l'a compris. Qu'est-ce qu'il leur a mis à ses pirates haha ! Je pense qu'il vaudrait mieux que la petite voleuse n'essaie pas de le provoquer en tout cas. Il a l'air de taille à lui clouer le bec d'une simple taloche. Ho, d'ailleurs le voilà qui bouge. Il doit avoir soif tiens, et heureusement, l'aubergiste est encore trop choqué par ce qui vient de se passer, par la force de cet individu, qu'il offre de bon gré deux pichets à l'assoiffé. Assoiffé et affamé vu comment il dévore ce que notre petite voleuse a fait apporter sur la table. Pendant ce temps, Leiah a l'air follement intéressée par la poulie de notre ami. Mais juste l'air. Discrètement, elle fait les poches au bonhomme. Elle fait bien d'ailleurs, ce type-là, il cachait une petite fortune. Deux autres pierres, un rubis plus petit et de la cornaline, étaient cachées dans le revers de sa chemise. Il lui restait également deux ou trois billets glissés avec. Le tout fut discrètement glissé dans ses poches.

La voilà qui se relève, alors que l'autre glisse quelques mots. A l'entente de ceux-ci, je ris. Hahahahahaha. Voilà. Rien que d'imaginer la voleuse en train de se blesser avec une poulie... Huhuhu. Mais bref, si je suis là, c'pour commenter. Pas pour juger. Bien que des fois, c'est plus fort que moi. Cela dit, on s'en contrefiche à cet instant. Reprenons donc. Il lui adresse une sorte de mise en garde, comme un père à sa fille, soucieux de sa santé, de son intégrité physique. Un sourire amusé se glisse sur les lèvres de la petite brune qui tient la poulie à bout de bras, comme un vieil objet précieux à traiter avec précaution. Elle n'oppose pas de résistance lorsqu'il vient le prendre de ses mains. De toutes façon, la poulie serait trop lourde pour qu'elle puisse s'en faire une arme correcte. Je veux bien qu'elle ait de la ressource, mais elle va s'épuiser si elle doit lancer de la poulie tous les jours. Haha, remarquez, après elle aura les bras de Hulk pour coller une sacrée dérouillée aux gens la nana... Mais c'est pas tellement esthétique. Ou plutôt, ça ne le sera pas du tout sur elle. Essayez de l'imaginer, frêle, avec des bras de colosse ? Beeeurk.

Le regard de notre voleuse, sans tenir compte de mes réflexion philosophiques (ou non) sur l'esthétisme, suivit la silhouette de celui grâce à qui elle est encore debout, sur ses deux jambes, avec ses deux bras, sa tête, et de nouveaux larcins en plus. Puis, posant son regard sur le reste de la taverne, elle esquissa un rapide salut de la main et sortit à son tour. Il ne valait mieux pas rester dans le coin ce soir. Au cas où, bien que le patron soit soulagé d'un côté d'être débarrassé de ces gêneurs, l'un des clients pourrait aussi aller chercher la Marine. Et ça, c'est pas bon. Surement qu'elle doit être recherchée pour ses précédents larcins sur les autres mers. Dans le doute, mieux vaut être prudent. On ne sait jamais. Le chat peut décider de jouer encore avec la souris, jusqu'à l'épuiser, ou bien la tuer d'un coup. Oui, la métaphore est pas top, mais j'ai bien le droit de dire ce que je veux hein ? C'est mon commentaire. Je suis seul juge de ce que j'y dis. Et même si vous n'êtes pas d'accord, ça restera ainsi jusqu'à la fin du programme. Vous n'y pouvez rien pauvres fous. Mouahahahaha !

Bon, c'est pas le tout, mais j'suis censé commenté et... QUOIII ?! Ais-je bien entendu ? Le type là, il veut être logé par la gamine ? Mais... C'est ma gamine, je ne veux pas qu'elle accueille quelqu'un, même pour une nuit. Hors de question, totalement hors de question, et absolument hors de question. Trois fois hors de question, parfaitement. J'suis possessif comme narrateur. Comment ça elle m’entend pas ? Comment ça elle préfère écouter ce bonhomme qu'elle ne connaît ni d'Ève ni d'Adam ? Archi-faux. Elle ne...


_ Hmm ? Oh.. Nan... Pas la peine... C'est un juste retour des choses...

Noooooon ! Elle ne vient quand même pas de... D'accepter ? Sans conditions ? Quelle naïve cette gamine. Quoique non. Pas naïve. Inconsciente. Cet homme lui a probablement sauvé la vie, d'accord, mais ce n'est pas une raison pour accueillir un inconnu à bord.

_ Toutefois... Si t'as quelques pierrailles du genre précieuses, j'suis pas contre...

La voilà qui se tape la discut' en plus. Mais... Attendez, je relis mon contrat.. Je veux vérifier si je peux intervenir... Quoi, comment ça non ? Vous n'avez pas lu d'abord, okeii ? … Ouais bon. Z'aviez raison. Nom d'un bigorneau racornis. C'est écrit vert sur jaune poussin ici... « [•••] Toute intervention du narrateur dans la scène à jouer le renverra immédiatement aux cachots, à la fange et à l'oubli dont il est issu [•••] » Je ne lis pas la suite, c'est trop horrible. Grmblgr... Il faudrait changer ses règlements. Elle ne se rend pas compte du danger qu'il y a à accueillir un étranger sur son navire, et je ne peux même pas aller me pavaner la mettre en garde. Aussi, la voilà qui prend la direction de la petite crique où elle amarré la Petite Sirène, précisant d'ailleurs à son sauveur inopiné qu'elle va héberger pour la nuit :

_ C'est qu'un petit navire par contre. J'dois avoir quelques couvertures en plus... Mais j'crains de n'pas avoir de matelas en plus... Faudra s'débrouiller. Hum.. Et j'aurais une question aussi... T'es pas un tueur en série ? Un voleur ? Un kidnappeur ? Que je me prépare au cas où....

Elle tourna vers lui un regard interrogateur, tout suivant le ponton de bois qui menait jusqu'au rafiot flottant au gré des courants. Elle enjambe le bastingage souplement, vérifiant si la porte de la cabine est toujours fermée à clé, puis pioche celle-ci dans sa poche pour déverrouiller, laissant son visiteur sur le pont le temps d'aller planquer son butin de la soirée, allumant une chandelle pour éclairer la pièce somme toute confortablement meublée. Un lit, une table qui fait office de bureau où il y a plusieurs cartes et autre paperasse, un grand coffre près du mur opposé à la porte et une petite étagère accueillant quelques livres passablement abîmés par le temps, le sel et l'eau. Notre héroïne de l'émission, inconsciente héroïne, sort deux couvertures du coffre et le referme, se tournant à nouveau vers l'inconnu.

_ V'là les couvertures... Choisis où tu veux pioncer... Entre le pont ou le sol de la cabine... Oh et... Tu t'appelles.. ?

Niéhéhéhé, elle garde son pieu quand même. Heureusement d'ailleurs. Le machin doit pas faire plus d'une place. Et encore, c'est parce qu'elle est pas grosse qu'elle couche dedans. Posant d'autorité les couvertures dans les bras du bonhomme, elle déroule son fouet et le pose sur l'étagère tout près du lit, retire ses dagues de ses bottes et les range dans les fourreaux cachés sous son oreiller, puis retire ses bottes et étouffe un bâillement. Elle rouvre le coffre (bien séparé en compartiment à l'intérieur), en prend un bout de pain et une tranche de viande séchée, et commence à manger le tout. Son repas avait été englouti par l'homme ici présent, je vous le rappelle.

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Message par Narnak Mer 23 Fév - 16:18

Une amatrice de pierreries, hein ?

Boah. S’il en avait eu sur lui, elle l’aurait probablement dépouillé depuis longtemps. Et puis ’t’façon elle a déjà enchaîné sur autre chose. La v’là qui cavale. Cavale vite, même. Eh oh minute cocotte. j’ai beau être moi, j’ai encore les jambes un chouilla lourdes après tout ça de temps sur un radeau dans la mer de l’est. Les bras, c’est top, les zigues de ’t’àl’heure l’ont vérifié. Le bas, ça coince encore un peu. Faudra attendre la fin de la digestion, que ça soit descendu jusque-là, t’vois ? Non, tu vois pas on dirait. Toute à ta route, tu vois pas. Ca ferait même flipper à quel point t’en as rien à carrer. Si j’étais ton padre, j’m’inquièterais de ton entrain à ramener un cave dans mon genre dans tes pénates... Hey, mais c’est que je pourrais l’être, son paternel. Ptain le coup de vieux, le Kan.

Ah, c’est le truc en bas dans la crique ton chez toi ? Navigatrice solitaire à ton âge ? Eh beh. Pas étonnant que tu t’attires tous les testostéreux. On dirait qu’y faudra se tasser. La Petite Sirène ? C’est mimi tout plein.

... Ouais. C’est cosy bien comme je voyais mais c’est sympa. Mais on va se marcher dessus. Mais on devrait s’arranger. Si le temps reste au beau, le pont fera l’affaire. Le bruit des vagues s’ra la berceuse du soir. De quoi ? Un tueur en série, un voleur, un kidnappeur ? Haha, elle est rigolote la mignonne. Et si c’était le cas, depuis quand ça dérangerait une tireuse de bourses de fricoter avec un collègue ? Un trucideur, jveux bien qu’ça effraie, et encore elle a pas la main trop lente quand il s’agit de chouriner un gêneur, mais un rapineur...

Déjà partie dans ta cabine fillette ? Mais tu veux que j’y réponde à tes questions ? ... Encore une qu’est plus bien habituée à la compagnie. Tant mieux, remarque, on devrait s’entendre comme ça. Bon, qu’est-ce tu fais là pour voir ? Hum, jolies caillasses que t’as récoltées ma jolie, elles brillent même dans le noir. Si j’ai un brusque besoin de monnaie et que tu cherches à me laisser en carafe sans la manière, je saurai où me fournir.

Yay, on y voit mieux à la chandelle, t’as raison.

Euh... C’est là-dessus que tu dors ? Sérieux ? Mais tu te tords comment ? Y a un bouton dans ton dos, t’appuies, ça t’replie les cannes jusqu’au menton ? Ahum, oublie mon regard perplexe, jveux pas médire sur ton palais. Le principal c’est de savoir qu’on a un chez soi, pas vrai ? Des couvertures ? Nice. Même sans matelas, j’aurai pas dormi avec autant de confort depuis un bail.

"Le pont tant qu’il pleut pas. Si ça change on avisera."

Ahhhh-hm. Ah la vache, jviens d’me décrocher la mâchoire. Crac. Aerf. Crac ! Ah, voilà. Hm. Comment que j’m’appelle ? M’fais pas ces yeux-là, on dirait... On dirait quoi, d’ailleurs ? Rien. Bon, réponse.

"Kan. Ni assassin ni kidnappeur de chtits nenfants."

Voler ? A l’occasion. D’ailleurs, y a des gens qui doivent être en train de chercher leurs frusques. Tuer, massacrer ? Sur commande dans la Marine et dans des bastons pas plus tard que ce soir devant toi. Suriner sur commande d’un particulier ? Négatif, les gens se démerdent. Rançonner ? Jamais eu l’occasion. Toi tu risques rien, je sais même pas à qui jdevrais demander l’oseille, faudrait que jfurète dans tes bouquins pour voir d’où tu viens d’abord. Pis pourquoi faire ? T’baby-sitter en attendant d’être payé ? Barf. Y a pas écrit "garde-mioche", là. Mh. Et puis à en juger par le fouet et les deux bistouris dont tu viens de te délester, t’es pas la dernière des ingénues. Faudrait bosser un peu pour t’attraper, pareil pour te contenir après, et, là, ce soir... la grosse flemme, t’vois.

...Scuze, je sais pas c’que j’ai, j’arrête pas de bâiller.

Ah, si, jme souviens. Chuis mort. Dead. Cuité de fatigue. Le festin qu’tu m’as offert et la ptite marche digestive après, c’est radical. D’ailleurs, stu me permets, jvais prendre congé. Le pont m’attend, mange bien. Ah, sympa ce petit coin sous le bastaing. Vlà, les couvertures en oreiller, le manteau en couverture, la poulie à portée de main, la garde du sabre miteux dans l’autre. Salut les étoiles, z’allez bien. T’es où la mienne ? Ah. Merci, t’es bien bonne. Tu t’en fous ? Ouais, jveux bien le croire.

Y demander son nom dem-Zz
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Message par Leiah N. Mòr Maëlys Jeu 24 Fév - 0:27

Il a l'air bien fatigué le type-qui-squatte-chez-Leiah. Il baille. Mais il baille. Enfin, il n’a pas fait le difficile, il dormira sur le pont. Brave type quand même. Pas trop chiant. Mais son principal défaut, c'est qu'il squatte chez m... Chez Leiah. Pas bavard non plus. C'parfait, il ne me gênera pas dans mes mono... Dans mes discours et ma narration. Hm... Parler narration me rappelle un truc. Mais quoi ? J'étais censé faire un truc... J’n’arrive plus à me rappeler quoi... Sortir les poubelles ? Non, ça c'est fait. M'admirer dans la glace ? Fait aussi. Oooh, mais oui. Une petite touche de déo... Ah, et j'crois que faut qu'j'retourne narrer.

Bon, y en sont où mes cocos ? Ah tiens, v'là qu'il s'est présenté. Kan... C'est un nom à coucher sur le pont d'un navire ça... Hum. Ouais, excusez-moi. C'était trop tentant. Bref, ni assassin ni kidnappeur. Bon point pour lui. S'il est voleur par contre, la Leiah ne va pas laisser passer ça. Mais il n’a pas l'air. Non, en fait, là, il a juste l'air mort. Crevé. Comme les pirates de la taverne. En un peu plus vivant quand même. Et en meilleur état aussi. La jeune pirate finit rapidement le peu de bouffe qu'elle a pris et jette un œil dehors. Son invité a l'air de s'être installé. Parfait. Elle fait quelques pas sur le pont, relevant légèrement l'ancre -pour laisser le vent gonfler faiblement les voiles- et les écarter du pont -faudrait pas s'faire aborder par des pirates saouls, des vieilles mamies suicidaires ou autre- et relâche l'ancre. Sans trop de bruit. Du moins, elle espère. Puis elle replie les voiles, d'un geste routinier, avant de retourner dans sa cabine. Elle ferme la porte un moment, en profitant pour se changer et revêtir un pantalon moins serré -de coton sombre, évasé- et plus confortable pour dormir. Bah oui son jean étant du genre moulant, ça coupe la circulation sanguine ça si tu dors avec. Bon, pour le haut, ça le fait. Rouvrant la porte, elle n'oublie pas d'aller mettre un peu d'ordre dans les cordages sur le bord, à l'opposé de Kan -qui dort du sommeil du juste apparemment- et elle va enfin se coucher. La porte reste mi ouverte, mi fermée. Comme à son habitude, pour être réveillée par un rayon de soleil. Et pour avoir l'air frais.

Brossant ses cheveux avec ses doigts, elle baille elle-aussi et s'installe sur le lit. Elle était certes obligée de plier légèrement les jambes, mais ça ne faisait rien, elle dormait comme un loir dans ce petit lit bien pratique. Rabattant une couverture sur elle, soufflant la chandelle, elle glisse une main sous l'oreiller, touchant du doigt le fourreau des dagues, et ferme les yeux pour se laisser aller aux bras de Morphée. Hm... D'ailleurs, ce dieu du sommeil, j'vais m'le faire moi. S'il croit pouvoir kidnapper Leiah toutes les nuits et la cajoler ainsi, il se met le doigt dans l'œil, jusqu'aux tréfonds des océans.

Allez, demain est un autre jours mes petits... Je rends l'antenne le temps qu'elle pionce. Je sais, j'vais vous manquer.
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Message par Licinius Ysen Ven 25 Fév - 0:15

Le petit bateau avait l'air bien plus calme que la description des personnes censées l'habiter faite pas l'aubergiste, se dit Shirookami alors qu'il entamait un arpentage de pont matinal qui promettait quelques surprises. Le petit amas de bois flottant se balançait doucement à quelques mètres des pontons, et on aurait pu se demander comment l'atteindre depuis le sol sans se mouiller les chaussettes. C'était une question pertinente pour un esprit avisé, mais ce n'était pas celles de ce genre là qui se posaient habituellement dans l'esprit du colonel qui, d'ailleurs, avait laissé son uniforme au porte-manteau, préférant l'anonymat de sa veste blanche immaculée. S'il voulait aller quelque part, il se contentait la plupart du temps d'y aller. Point barre.
Une autre question que l'esprit avisé sus-mentionné concernerait probablement la raison pour laquelle cet albinos aurait eut l'envie de se rendre sur la "Petite Sirène". On lui avait décrit la propriétaire de la grosse barque comme une charmante jeune fille, qui semblait s'être entichée pour l'animal qui s'était chargé d'amocher quelques loubards, au dépit des meubles avoisinants. La progéniture de l'aubergiste avaient commencé de raconter à Licinius comment la dernière soirée avait été agitée, avant que leur géniteur ne les renvoie à la remise en état des locaux et prenne le relais. Apparemment, des pirates avaient cherché des noises à la demoiselle, et l'autre brute s'était retrouvé mêlé à la bagarre. Le résultat avait été brillant: un tabouret et un comptoir avaient succombé dans l'action. Et quand le colonel c'était tourné vers la porte, on lui avait dit que "le taré doit être superbement abruti pour ne pas savoir se servir d'une poignée !"
Enfin bref. Cela avait suffit à attiser la curiosité du marine, qui était parti à la recherche de l'embarcation décrite par l'aubergiste sans plus attendre. Il en faut peut, vous pensez ? Vous croyez qu'il en faudrait beaucoup pour un type qui fait escale avec son bateau sur une petite île afin de faire le ravitaillement en vue d'une traversée de Calm Belt ? Naaaan, c'est vachement marrant de regarder des gars porter des caisses... Et puis quoi encore ? Donner un coup de main ?!

Mais revenons à nos moutons... enfin, au loup plutôt. Ce dernier s'apprêtait à entrer dans la cabine de la petite embarcation lorsqu'il entendit un ronflement sourd provenant de ce qu'il pensait être un tas de cor... de filins recouvert par des bâches. En s'y intéressant de plus prêt, Shirookami remarqua qu'il s'agissait en fait d'une touffe de cheveux et que les bâches pouvaient être définies comme les couvertures du reste du corps. Selon les évènements décrits, le propriétaire de la touffe capillaire pouvait soit être une jeune donzelle ou un bélier ambulant notoire. Préférant ne pas prendre de risques dans le cas où le dormeur aurait un réveil grincheux, Licinius préféra prendre un peu de distance... Avant de revenir avec un bâton qu'il avait aperçu un peu plus tôt et de s'accroupir à côté des couvertures.

Bon, chers lecteurs, il est temps de faire un petit exercice pratique. Levez vous de votre chaise (ou de votre lit) et accroupissez vous. Jusque là, pas trop de difficulté n'est-ce pas ? Relevez vous -rien de surhumain- et recommencez l'opération et gardant les talons au sol cette fois. Toujours aussi simple ? Félicitation dans ce cas, vous arrivez à vous accroupir comme Ysen, vous pouvez ajouter cette capacité aux autres choses inutiles que vous savez faire !

Ainsi accroupi, et toujours armé de son sourire, le colonel entreprit l'inspection du tas de couvertures en y plongeant doucement le bâton qu'il tenait dans une main, l'autre étant enroulée autours de son genou. Autant dire que ce n'était pas de cette manière qu'une personne censée aurait entreprit le réveil d'un inconnu. Mais, au cas où vous ne l'auriez pas remarqué, Licinius Ysen n'était pas une personne censée, du moins il s'efforçait pour ne pas le paraitre. Dans son esprit, les personnes censées étaient incroyablement ennuyeuses. Vous imaginez passer votre vie dans la tête de quelqu'un d'ennuyeux ? Licinius Ysen, lui, n'y pense pas en tout cas. En ce moment même, il se demande plutôt quelle tête va tirer le type sous ces couvertures, et s'il tient une quelconque arme également.
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Message par Narnak Ven 25 Fév - 16:59

Ce n’est pas souvent qu’on rêve qu’on se fait manger par une mouette géante comme une vulgaire sardine. En général, cela marque et on s’en souvient au réveil. Parfois, ce réveil se fait en sursaut. On se palpe alors tout le corps pour vérifier qu’on est encore entier, et on regarde tout autour avec circonspection pour s’assurer qu’on n’est pas dans le système digestif d’une volaille maritime. Puis, quand on s’est assuré de tout cela, il arrive qu’on regagne un sommeil plus tranquille. Il arrive qu’on reste éveillé, aussi, qu’on interprète cette mauvaise hallucination comme un signe de sa bonne étoile, en train de disparaître là-haut parce que le Soleil va bientôt se lever. Et puis parfois, mais encore moins souvent, on sent alors s’approcher le Marin. Et alors on peut se dire qu’il y a vraiment une fée protectrice qui veille sur soi.

Le Marin est un animal relativement humanoïde a l’odeur caractéristique. Tous les pirates vous le diront, et les civils qui sont en fait d’anciens membres de cette espèce d’êtres à part ayant déserté vous le confirmeront. Le Marin s’entend approcher, surtout les lendemains de soirées agitées durant lesquelles on s’est laissé emporter par l’adrénaline. Le Marin se détecte pour tout œil aiguisé, même à cette heure matinale où le loup ressemble encore un peu au chien. Il y a en effet, quand il est proche, un écho amplifié dans le bruit des vagues contre la coque des navires, une senteur particulière dans les effluves salées qui viennent de l’océan. Le Marin, enfin, est parfois gradé, c’est-à-dire qu’on lui a dit qu’il avait raison de se croire plus fort que ses congénères. Le Marin gradé est le pire d’entre tous, car il aime à agir seul. Il n’est pas gradé pour rien, se dit-il.

C’est quand un officier se fait sentir non loin qu’il est utile d’avoir soi-même eu quelque expérience de cette existence militaire. On a alors des réflexes qui pourraient paraître curieux pour le commun des mortels. Recouvrir des cordages à l’aide des couvertures qui servaient avant d’oreiller, disposer sur une poulie qu’on transporte toujours sur soi des algues rapidement ramassées contre la coque du navire sur le pont duquel on dormait jusque-là. Nul doute que ces actes pourraient en temps normal faire douter de la santé mentale de celui qui les accomplit. En situation de survie toutefois, ces considérations deviennent hautement accessoires. En pareil cas, on sortirait nu en pleine rue si c’était nécessaire. Fort heureusement pour la pudeur, c’est rarement le cas et la discrétion est plutôt privilégiée. On aura alors plutôt tendance à s’envoler derrière un objet quelconque pour observer, des dessous ombragés de son chapeau et de son manteau-souvenir-de-l’institution-quittée, l’intrus.

Quand cette silhouette importune manifestera la velléité de s’introduire dans la cabine de la maîtresse des lieux, un réflexe pourra éventuellement simuler un ronflement qui pourrait provenir de partout, et donc tout aussi bien de la diversion camouflée en homme assoupi qu’on a pris soin de laisser sur le pont. Il suffit pour cela de produire le son sous son aisselle, sous son manteau, la brise matinale se chargeant du reste. Lorsque l’indésiré se fera une besogne de tâter le tas de tissu inanimé d’un bout de bois avec un sourire transperçant la luminosité renaissante du jour, on pourra en déduire que ses intentions ne sont pas immédiatement belliqueuses. Et, alors, gardant le sabre rouillé dissimulé sous le pan de l’épais pardessus de cuir, on pourra envisager une sortie de l’ombre et l’apostrophe prudente du suspect depuis une certaine distance de sécurité. On gardera aussi un œil attentif sur la Poulie de la Vérité, tête immobile d’un pantin de corde surmonté d’un toupet d’herbes gluantes.

"Je peux t’aider, chef ?"

Un peu enrouée encore parce que ce seront les premiers mots prononcés depuis le réveil, la voix sera douce pour ne pas réveiller brutalement la mignonne qui dort peut-être encore. Après tout, l’homme s’est montré jusque-là discret comme un chat. On notera alors à propos que l’individu a les cheveux curieusement blancs, qui brillent déjà du soleil rouge qui se lève, là-bas sur l’eau. Ses lèvres calmes feront douter. Peut-être est-il amical malgré les fragrances typiques du Marin qui s’échappent de lui : l’appât du pouvoir surtout, l’assurance de représenter la justice un peu, la puissance retenue aussi, derrière le mur d’arrogance arborée par le bon face à tout autre que lui. Il n’est pas gradé pour rien, se dira-t-on. Par prudence, on procédera au réveil ou à l’interpellation d’un allié potentiel peut-être déjà réveillé. En direction de la porte entr’ouverte, on hélera alors. Les dires seront désormais plus assurés, auront retrouvé leur allant traditionnel, mêlant taquinerie et tranquillité malicieuse.

"Eh, fillette, tu attendais quelqu’un ?"
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Message par Leiah N. Mòr Maëlys Sam 26 Fév - 1:52

Un sommeil de plomb. Un vrai sommeil de plomb. Notre Leiah nationale dort comme une vraie marmotte. Il pourrait y avoir un combat faisant rage à côté d'elle, quand elle dort, elle dort. Par exemple là... Même après une bonne nuit de sommeil, elle n'est pas du genre à se lever à l'aube. Et, à moins de vouloir une Leiah revêche et grognon, on évite de la réveiller à des heures indues. Il arrive cependant des fois où, ayant bien dormi la nuit, elle se réveille peu après un lever de soleil. Ou alors c'est parce qu'elle ressent une petite faim. Mais dans tous les cas, au réveil, elle marche au radar. En ce moment, alors que le soleil ne se lèvera que dans quelques heures, elle rêve. Quoique non, il me semble qu'elle est dans un sommeil profond. Aucun rêve, ou alors de ceux qu'elle ne se rappelle pas. Elle a l'air innocent comme ça. Comme si elle était une banale demoiselle de dix-huit étés. Mais non, au regard de son passé, de sa profession, ce n'est décidément pas une demoiselle de dix-huit étés comme les autres. Elle est un peu plus indépendante. Un peu plus agile aussi. Et un peu plus armée. Elle est une pirate quoi. Avec spécialisation dans le vol.

Plus le temps avance, plus son visage devient expressif. Elle rêve, des rêves plus agités. Peut-être des cauchemars. Mais en tout cas, elle se retourne deux fois. Pas plus, parce que l'effort demandé est assez conséquent compte tenu de la largeur et longueur du lit. Enroulée dans ses couvertures, elle a maintenant ses cheveux qui lui masquent les yeux. Une jambe pendant hors du lit, la voleuse soupire doucement. Les bruits extérieurs -le cri des mouettes, le son des vaguelettes sur la coque du navire, le vent- s'insèrent dans ses rêves. Je vais vous laisser découvrir ce qu'il en retourne. Pendant que le narrateur omniscient prend la place, j'vais aller m'admirer moi. Et becter un peu...

« Bien, alors la pirate rêve. Si on s'approche au plus près, jusqu'à intégrer son esprit, on peut en distinguer le contenu. La voilà qui se retrouve poursuivie par une mouette géante avant de tomber dans l'eau, puis le rêve change et ce n'est plus de l'eau dans laquelle elle est tombée, mais une marée de chocolat. Alors qu'elle se régale, le chocolat se transforme en un ragoût de quelques mammifères marins. Son fouet lui sert pour en sortir avant d'être avalé par un homme-poisson clown géant. Elle tombe sur une gigantesque étendue d'herbe dorée, comme des dizaines de milliers de Berrys soigneusement arrangés, et glisse dessus comme sur une luge. Son trajet s'arrête net. La voilà face à un rubis géant. Une inscription y est notée, mais elle est trop petite pour la lire. Le rubis, lorsqu'elle en fait le tour, présente des escaliers qui montent jusqu'au sommet. Elle les grimpe, et une seconde après se retrouve perchée sur un tabouret, à observer un pays de gemme, du haut du rubis. Elle glisse. Elle tombe dans une mare d'eau claire. Et dans cette eau claire, en se penchant un peu, elle voit un combat. Un homme, un peu louche de prime abord, qui terrasse des pirates costauds. Puis, une poulie... Et des yeux aux teintes brune et émeraude. Perdant pied dans la mare, la voilà qui tends les bras vers le rubis. Celui-ci se transforme en poulet. Puis en gratin. Le noir gagne peu à peu son esprit. Elle se réveille. »

Hmm... J'ai bien mangé moi. Voyons voir... Oh, Leiah se réveille. Elle ne peut s'étirer, le lit étant trop étroit, mais bâille longuement pour se rattraper. Rejetant les couvertures au fond du lit, elle se redresse, et s'assoit sur le bord. Elle a faim. Son ventre émet un gargouillis discret. Se rappelant qu'elle hébergeait quelqu'un, elle tâche de se faire discrète. Aussi silencieusement que possible, au cas où son hôte ne soit pas réveillé, elle ouvre le coffre et en sort un bout de broche qui lui restait. Le déballant, elle mord dedans avec appétit. Il avait gardé toute sa saveur ce morceau de brioche, grâce à l'emballage de fortune fait. Elle avale la première bouchée en retenant à grand peine un soupir de satisfaction. Elle mord dedans une nouvelle fois. Et c'est là que la voix de Kan l'interrompit. Il était donc réveillé. Elle réprime un grognement, parce qu'on l'interrompait dans son pseudo petit dej', et s'avance vers la porte entrouvertes. Les paroles de l'homme l'intrigue. Trébuchant contre ses bottes, elle résiste à l'envie de jurer et avale sa bouchée de brioche. C'est donc en mordant une troisième fois dedans qu'elle passe la tête en dehors de la cabine.


_ Hmm ?

Avalant sa troisième bouchée, elle s'arrête alors sur la scène. D'après ce qu'elle se rappelait, elle avait hébergé un homme hier. Pas deux. Haa, c'pour ça que Kan lui demandait si elle attendait quelqu'un... Secouant la tête, elle répond par la négative et affiche un regard pour le moins surpris. Elle pousse la porte qui s'ouvre en grand. S'accotant au montant de la porte, elle cligne plusieurs fois des yeux pour être certaine de ce qu'elle voyait. Le tableau pourrait être comique. A vrai dire, il est comique. Regardez-là. Elle peine à garder les yeux ouverts, elle a les cheveux pour le moins en bataille, elle possède une marque rougies sur la joue droite contre laquelle elle était appuyée en dormant et elle essaie de comprendre la situation, d'où les sourcils froncés.

_ Qu'ess-qui-s'passe ?

Elle étouffe un autre bâillement. Et elle passe une main dans ses cheveux pour les dompter un tant soit peu. Faut pas lui demander d'être très réactive au réveil. Attendez qu'elle ait au moins avalé un bon truc consistant. D'ailleurs, elle disparaît deux secondes dans sa cabine. Lorsqu'elle en ressort, elle balance un autre bout de brioche emballé dans une serviette à son invité. Puis elle tourne le regard vers l'homme qu'elle ne connaissait pas à priori. Le dévisageant, le détaillant, elle fronce les sourcils à nouveau.

_ Je ne pense pas avoir l'honneur de vous connaître m'sieur... ?


Dernière édition par Leiah N. Mòr Maëlys le Sam 26 Fév - 19:27, édité 1 fois
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Message par Licinius Ysen Sam 26 Fév - 9:38

Alors que Licinius plongeait son bâton dans l'amas difforme qui semblait pouvoir abriter un corps, dont le concept de corporalité était plutôt étrange d'ailleurs, vu qu'on pouvait s'y enfoncer de plusieurs centimètres sans atteindre une matière palpable par endroits, une ombre s'avança vers lui. L'homme semblait être plutôt grand, du moins depuis le point de vue du marine, et avait, tout comme l'individu intengeant des couvertures, une longue chevelure. L'image des gonds de porte revint à l'esprit de Licinius, qui releva la tête vers cet inconnu en changeant sa posture. C'était une question de millimètre, mais ses talons s'étaient bel et bien décollés du sol, parés à toute éventuelle menace.
Pas de nom, pas de présentation. Une simple question qui relevait plus du "pourquoi tu viens me faire chier de si bon matin ?" que de l'inquiétude d'aider son prochain. Le cerveau de Shirookami absorba l'information, il se trouvait devant un esprit ironique et un tantinet mal réveillé, à en juger par la voix. Aucune menace cependant, aucune qui ne soit explicite en tous cas. L'homme ne perdit pas de temps pour continuer son petit monologue en appelant une jeune fille, qui apparait de la cabine dans un fracas de bottes.

Fixons clairement le tableau. Une scène peu banale, se dira-t-on, mais plus pour ses personnages que son action. Un homme prudent, au sommeil léger d'un côté. Une jeune adolescente à qui Morphée, au grand désarrois de l'intéressée, s'attache avec insistance qui ne laisse entrevoir que sa frimousse mal réveillée. Et pour finir, au milieu, un inconnu au reste du bataillon qui semble être intéressé par ce qui devrait être ennuyeux à mourir, c'est à dire, un tas de rien. Cocasse, non ?

À la vue de la jeune fille, Licinius se senti pâlir. Il ne s'en inquiéta pas trop, il savait qu'il était impossible de devenir plus pâle que lui, mais c'était l'impression que ça lui donnait. Comment peut-on se sentir pâlir alors qu'on ne l'a jamais fait, me diriez-vous ? C'est simplement le sentiment que tout son sang quitte son visage, rien de plus, rien de moins. Ce n'était pas la vision de l'adolescente à proprement parler qui le faisait réagir de la sorte, mais plutôt le fait qu'ils se trouvaient sur un bateau. Dans son esprit, seule la figure de proue avait le droit d'être une femme sur un navire, le reste était à éviter autant que possible. Il aurait préféré être plus proche de la plage, finalement.
Enfin, pour éviter un comportement trop étrange, enfin, encore plus étrange plutôt, Shirookami reporta son attention vers la couverture et la souleva à l'aide de son bâton. Son intuition avait été correcte, il s'agissait bien d'un tas de liens, accompagnés d'une poulie surmontée d'algue. Ne voulant pas se prendre la tête sur la présence des algues sur un navire, il se releva, décidé à expliquer sa présence, et se tourna vers la jeune fille qui, malgré sa nature qui aurait du la tenir éloignée des objets flottants, semblait être la propriétaire de celui-ci.

"Ysen, appelez moi Ysen."

La révérence de circonstance en direction de la demoiselle accompagna ces quelques paroles. On peut en déduire que le colonel avait désormais le dos tourné à l'inconnu sur le pont. Ce dernier devait d'ailleurs être en train d'attraper la brioche qui avait volé par dessus l'albinos. Puis, se tournant afin de se trouver de profil pour les deux résidents de la barque, Licinius continua son explication avec une voix légère et certainement agréable de si bon matin.

"J'ai entendu dire que vous vous étiez battus avec fauteurs de troubles hier soir, des pirates très certainement ? Voyez-vous, je me suis arrêté cette nuit pour ravitailler mon navire. Mes collègues sont en train de s'en occuper et du coup, je n'ai pas grand chose à faire. Lorsqu'on m'a raconté votre combat d'hier, j'ai tout de suite voulu venir vous remercier pour la menace que vous avez éliminer, elle aurait pu me causer des soucis. Mais ce ne sont que des mots..."

Le regard de l'intrus se dirigea vers le haut. Il avait l'air songeur. Enfin, comment ne pas l'avoir en se tapotant le menton avec un bâton ? Puis, avant de laisser un des deux autres répondre, il sembla avoir trouvé ce qu'il cherchait:

"Je sais ! Je vois que vous n'avez pas encore déjeuner ! Que diriez-vous d'aller faire plus ample connaissance autours d'une bonne assiette ? Je vous offre le repas !"

Ysen semblait honnête, du moins, il se sentait honnête. Il avait déjà menti délibérément et s'était rendu compte qu'il était plutôt doué dans ce domaine. Mais là, c'était de la pure franchise. Quand un colonel débarque sur un île où il y a des troubles, on pense souvent qu'il est là pour les régler, ce qui n'est pas forcément le cas. Et il n'avait rien d'autre à faire, autant en apprendre un peu plus sur ces deux personnages certainement hauts en couleur.

"Allons-y capitaine ! Retournons au sol !"

Le poing levé vers le ciel, comme un orateur voulant attiser les foules, Ysen avait parlé l'entrain d'un enfant entrainant ses amis dans une grosse bataille de boule de neige. Dans sa tête, son cerveau n'avais pourtant pas cessé d'analyser la situation. L'inconnu et la jeune fille ne semblaient pas travailler ensemble. Peut-être que l'un des deux étaient un hors la loi ? La vision de l'homme lui avait rappelé la texture du papier des avis de recherche, mais le colonel ne pouvant pas se rappeler du nom imprimé dessus, il se dit qu'il devait être ancien, peut-être périmé.
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Message par Narnak Sam 26 Fév - 17:15

Huu, pas réveillée la petite... Complètement endormie, même. Et cette trace rouge sur la joue, haha, en voilà une façon de se présenter pour une mignonnette. Oh, une moitié de brioche. Je comptais pas sur le petit-déj’, mais tant mieux. A défaut d’être bien prudente, elle sait recevoir. On dirait que j’aurai pas besoin de ses cristaux. Cronch.

Et l’autre qui me tourne le dos. Ysen, qu’il a dit ? De ma génération, mais inconnu au bataillon. Lieutenant Ysen ? Non, ça sonne mal. Hm. Certainement pas un amiral ou un assimilé en tout cas, pas le genre à traîner n’importe où sur une île aussi mineure. Ses collègues s’occupent du ravitaillement, signification : c’est le chef de l’équipage et de la mission, qui délègue aux autres comme ils savent tous si bien le faire. Capitaine Ysen ? Non. Commandant Ysen ? Colonel Ysen ? Mh. Un des deux derniers, oui. Profil et nonchalance de renard. Plutôt colonel donc. Méfiance.

Nous remercier, hein ? Tu parles. Mais un repas ne se refuse jamais, fût-il abrégé pour cause de problème surgissant au beau milieu. Et c’est pas comme si t’avais quelque chose à te reprocher non plus, mon bon Narnak. Des pirates dérouillés, c’est une œuvre de bienfaisance, pas un crime. Et le comptoir, c’était pas moi, c’était l’autre. Alors bon, fonçons. Ca fera plaisir de revoir tous ces uniformes ridicules. Et dire que je voulais un temps rempiler... Comment il s’appelait déjà, ce gamin qui m’avait donné l’idée à Loguetown ? Voyons... Blond comme une Sandy, fin comme un Bretzel... Ah, Samuel ! Oh, et puis tiens, pourquoi pas ? ... Hm, qu’est-ce-tu dis la petite voix ? Dangereux ? Boarf. Amusant peut-être, pis je vais pas taxer le bateau de la donzelle encore trois ans non plus, t’as vu la place qu’y a ? Faut bien que je finisse par me tirer.

Bon, alors comment qu’on s’y prend-on, déjà ? La petite raideur dans le dos, là, les jambes rapprochées comme sur la figure 2b du manuel du bon chien, et la main là, avec le majeur au niveau du cil, mais sans toucher la tête. Bien droit, bien tendu mais flottant dans l’air. Et la senestre tendue contre le flanc, qui garde le sabre sous le couvert du manteau avec le chiffon de la brioche déjà engloutie entre deux doigts.

"Lieutenant Narnak "Kan" Narnak, ton... euh, commandant ?"

Toujours viser à l’hypothèse la plus basse, la réaction de l’intéressé en dirait beaucoup. Le tutoiement, un réflexe. Le grade perso, un mensonge, mais y a pas tellement de différence entre un sous et un sur. Et puis depuis le temps je serais au moins devenu capichef, alors bon. C’est déjà bien de ne s’être contenté que de ça.

Oh. Tiens, ce serait pas une manche de chemise, ce truc qui enveloppait le gâteau ? Chemise pour homme, taille large. Reste du paternel, fillette ? Non, ce serait bien au chaud dans un coffre, avec le dessin de poney de quand elle était gamine et le souvenir offert par maman. Hm, à propos de coffre... Une cravate ?! C’est une cravate rouge que je vois là-bas ? Mais tu fous tout en vrac là-dedans, la môme ? Des pierres, de la bouffe, des fringues ? Scuze-moi le gradé, jreviens. Scuze-moi jeune fille. Hop, tiens-toi mieux au montant de la porte, tu vas tomber sinon.

Hm. Ouais, elle met vraiment tout en vrac. En tout cas y a ce qu’y faut. Chemise, cravate, et même une veste. On dirait que tu m’attendais avec mon costard favori. On se connaît, en fait ? Tu te déguises en moi de temps en temps ? ’doit te falloir un max de papier pour te faire la carrure qui va avec cette taille de harnachement... Allez. Hop, hop, et puis hop, le nœud desserré façon tendance pour finir. Voilà, tout beau tout propre le Narnak. Un petit ceinturon ? Non, juste cette ceinture, là ? Bon, ça fera l’affaire on dira. Zop le sabre dedans. Et zou le manteau par dessus. Manquerait un peu de graisse pour redonner tout son blason au pardosse, mais ça fera l’affaire comme ça. Ca doit commencer à attendre sec dehors. Ah, et le chapeau. Il est bon le chapeau. Au moins du cuir de bourgeois.

"D’solé fillette, j’ai un peu mis le boxon dans ton foutoir. Fais-moi penser à te revaloir ça un jour."

...

"Bon, on va manger ?"

C’pas comme ça qu’on cause à un officier ? Boarf.

Ramasser la poulie avant de partir. Et demander son nom à la jeunette, ce sera plus facile pour lui "revaloir ça un jour".
Narnak
Narnak
L'Acide
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Message par Leiah N. Mòr Maëlys Sam 26 Fév - 23:12

Les yeux cherchant à rester ouvert, Leiah suit l'action d'un air distrait. La légère brise étant agréable, la voleuse commence à émerger. Elle hoche la tête lorsque l'inconnu se présente. Kan se présente ensuite à son tour. Tiens d'ailleurs... Il fait parti de la Marine lui ? Ou est-ce du bluff ? Si c'est le cas, Leiah a un peu de soucis à se faire. La Marine n'aime pas tellement les voleur/pirate/hors la loi. Mais enfin... Kan n'avait pas eu l'air de prêter attention à cela. Même lorsqu'elle a consciencieusement fait les poche des bonhommes la veille. Hm. Elle doit prendre garde quand même. On sait jamais.

_ Hmm... Leiah Mór Maëlys... Voyageuse solitaire.

Elle bâille, se colle contre le bois pour laisser Kan passer, et finit sa brioche. L'invitation à manger la tente bien ouais. Surtout si ce n'est pas elle qui paie. Alors là... Aux frais de la Marine... Elle ne va pas refuser. Surtout que, si jamais Ysen découvre que c'est une pirate, elle devra fuir. Hé, elle n'est pas de taille à lutter contre un Marine et ses hommes. Elle est seule j'vous rappelle. Seule et pas très costaud hein... C'est qu'une fille de toutes manières... Quoi madame ? Que voulez-vous dire ? Non ! Je n'ai absolument rien contre les filles ! Mais c'est pas du tout ça, je souligne simplement que vous, être de la gent féminine, vous manquez de la force que nous autres, représentant de la noble gent masculine, avons... Oui bon hein... Taisez-vous ou je vous vire du plateau. Ha la la... Bref. Reprenons.

S'écartant une nouvelle fois pour laisser son sauveur de la veille passer, Leiah hoche la tête. C'est vrai que c'était déjà la jungle dans son coffre... Mais une jungle organisée, faut pas croire comme ça. Elle disparaît d'ailleurs dans la cabine quelques minutes, refermant la porte, et change de fringue aussi rapidement que la veille. Elle prendra une bonne douche ce soir. Pour l'instant, elle ressort de la cabine après cinq courtes minutes, vêtue d'un short en jean sombre, d'un débardeur clair, et d'une veste en cuir brun sur les épaules. Elle chausse de nouveau ses bottes, les dagues remises prestement dans leur fourreau contre ses mollets, et le fouet pend de nouveau à sa ceinture. Pour ça, il n'y a pas à dire. Leiah est rapide. Elle ne passe pas deux heures pour se changer. Surtout qu'elle n'a que trois tenues en tout. Donc elle ne met pas quinze mille ans à choisir. Se passant les doigts dans les cheveux, les domptant un peu, elle verrouille la cabine et se tourne face aux deux hommes.


_ J'suis prête. On peut y aller.

Elle abandonne toute idée de réussir à donner un peu moins de volume à sa chevelure et déplie un poil les voiles, de manières à les gonfler légèrement de la brise matinale, avant de relever l'ancre le temps que le navire flotte doucement jusqu'à toucher de nouveau le ponton. Chose qui d'ailleurs m'amène à me poser quelques questions sur la façon dont cet homme, Ysen, a réussi à monter à bord. Relâchant l'ancre, la voleuse enjambe le bastingage et fait quelques pas le long du ponton de bois. Elle va même jusqu'à la plage, attendant les deux hommes. Oui, elle est comme ça, à prendre parfois les devants. Surtout lorsqu'elle a faim. La brioche a calé la faim immédiate, mais il en faudra un peu plus pour nourrir l'estomac. Finalement, reprenant la marche d'un pas léger, et sans attendre de voir si les deux hommes -Marines ?- suivaient, elle gagna l'établissement de la veille. La porte était toujours manquante, mais Leiah s'en fichait un peu. Une taverne ouverte, c'est bien plus accueillant quand même ! Y a de quoi lancer un nouveau style. Une sorte de restaurant où on peut y venir n'importe quand tiens. Ouvert 24h/24, 7j/7. Et on pourrait choisir le plat à déguster sur place ou à emporter. Ce pourrait être une idée novatrice... Si, j'vous jure ! Ce type d'établissement marcherait du tonnerre ! Des milliers de personnes pourraient y venir, commander et manger sur place ou aller manger ailleurs. Ce serait même bien pratique pour les marins, ceux qui prennent la mer. Une escale rapide à une île le temps d'aller chercher à bouffer et hop, on repart. C'est une idée à creuser.

S'installant à une table au centre de la pièce, sans faire gaffe à mon idée géniale, la voleuse attend que les deux hommes, s'ils l'ont suivie, arrivent et s'installent. Après tout, c'est le Marine qui paie...
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Message par Licinius Ysen Lun 28 Fév - 18:54

Apparemment, l'entrain de Licinius n'avait pas été contagieux... Mais les deux autres passagers de la "Petite Sirène" avaient tout de même accepté son invitation. Mais avant cela, ils s'étaient présentés. Le type avait un nom plutôt étrange, et semblait avoir fait partie de la marine. Pourquoi l'utilisation de l'imparfait ? À cause de son manque visible d'uniforme, de son séjour sur un petit voilier et le tutoiement d'un supérieur pardi ! Pourtant, il semblait vouloir faire croire au colonel que ce n'était pas un simple civil. Mais ce n'est pas au vieux singe que l'on apprend à faire la grimace, ni au vieux loup à se faire passer pour un mouton. Il n'empêche que, à son salut, le marine, le vrai, ne put s'empêcher de rire:

"SHIIIIIROROROROOOooooo... Pas besoin d'autant de formalités "lieutenant", aucun de nous ne porte d'uniforme vous voyez bien non ?"

Pour les raisons abordées plus haut, il insista bien sur le terme de lieutenant. Il fit signe à Narnak qu'il était inutile de rester au garde à vous sans pour autant lui ordonner un repos. Ce dernier disparu dans la cabine pour se changer, peut être que ces deux personnes étaient plus intimes qu'il n'y paraissait ? Ah, non, la seconde se dit voyageuse solitaire, il devait être bien étrange pour une telle personne, surtout si elle est jeune, de se retrouver entourée par deux hommes bien plus âgés... Son nom éveilla également la curiosité de Shirookami. Il fut heureux de voir les voiles être déployées et la plage se rapprocher. Le colonel n'avait rien contre les femmes, tant qu'il ne jouissait de leur compagnie que sur la terre ferme. Il sentit donc sons sang revenir à ses joues lorsqu'il remit pied à terre.
La jeune Leiah semblait être bien pressée de se retrouver devant un assiette et prit un peu d'avance sur les hommes. Licinius en profita pour entamer une conversation avec l'ex-lieutenant:

"Dites moi... Narnakhan, c'est bien ça ? Dites moi si je prononce mal. D'où venez-vous ? Je trouve votre nom plutôt... original pour ainsi dire. Sans vouloir vous faire offense, je n'ai jamais rien entendu qui y ressemble de près ou de loin ?

Le colonel nota dans un coin de son esprit qu'il lui faudrait trouver des renseignements sur ce personnage, avait-il vraiment été dans la marine ? Si oui, l'avait-il quitté et si, encore une fois, oui, pourquoi ? Pour Shirookami, un homme capable d'identifier un membre de la "Grande Mouette" sans uniforme et d'ouvrir un porte autour d'un axe horizontal plutôt que vertical pouvait être utile de bien des façons...
Une fois arrivé à la taverne, le colonel se dirigea vers le comptoir et commanda trois plats ainsi que trois assiettes vides. Il les prit directement à ce qu'il restait du bar après avoir attendu que tout soit prêt. Licinius paya et apporta donc la commande après quelques minutes auprès de ses invités. Chacun se retrouva avec une assiette vide devant lui, le repas rassemblé au centre de la table.

"Je ne savais pas ce que vous vouliez, du coup, nous pourrons chacun nous servir de ce que l'on aime. voici des œufs avec du lard grillé, des gaufres à la confiture, et un plat de charcuterie et de fromage. On nous servira du jus d'orange, du café et du chocolat chaud à volonté. Je vous en pries, servez vous !"

Lui même se servit un peu dans chaque assiette, en faisant bien attention à ce qu'elles restent toutes assez remplies pour que chacun ait assez. Il n'avait lui même pas encore mangé, mais pouvait se faire apporter une collation dans sa cabine s'il n'était pas repus après ce petit buffet. Le but était d'offrir un bon repas à ces courageux civils, pas à lui même.
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Message par Narnak Lun 28 Fév - 23:44

Va pour commandant. Commandant cool mais pas fute-fute... Narnak / Kan / Narnak, quoi. Simple pourtant. Même le bleu qui m’avait fait signer mon formulaire d’inscription avait compris, à l’époque... ’fin bon. Un tantinet chelou aussi. C’quoi ces couleurs qui lui sont revenues une fois arrivé à terre ? Il avait le mal de mer sur le bateau ? C’pour ça qu’il était aussi blanc jusque là ? Ou alors... Me dis pas qu’c’est la vue du short de la petite qui s’est tirée à quarante à l’heure devant nous ?! Cela dit, ça collerait pas mal avec sa tête de sournois. C’pas comme si la Marine rembarrait les pervers au recrutement. Ca se saurait si l’institution était différente des pirates là-dessus.

Où est-ce qu’elle est allée d’ailleurs, la gamine ? Ah, on est sur le sentier d’hier, là. La taverne d’hier, donc. Ha ! ’vont être contents d’me revoir là-bas... "Mòr Maëlys", hein. Un nom de North Blue, ça, à tous les coups. Compliqué comme y savent y faire là-bas. Youpi, chais où chercher maintenant si jveux rançonner ses parents, haha. Un coin paumé d’une des quatre mers, ça restreint, forcément. Ts.

...Dire quelque chose ? Répondre à sa question ptêtre. Boah, ça a pas l’air de le perturber que jdise rien, l’albinos. Rassure-moi, tu chercherais pas à m’jouer un mauvais tour, des fois, mon ptit gradé ? Tout tranquille comme t’es, là... Rah, si t’ouvrais les fentes qui t’servent de paupières aussi, nom d’un albatros en rut ! C’srait plus facile de t’lire. Hm. A propos de faciès, jme souviens pas du visage de ma maternelle, alors me rappeler le trou à rats d’où chuis parti, en fait... Comment c’tait d’ailleurs ? Un peu comme ici j’imagine. Une île, des bouseux, des mères et leurs mômes, des pères au turbin, en mer, ou en train d’écluser aux bars. Des rafiots qui passent le temps d’une escale... Mh, ’mpossible de mettre le doigt sur le nom de c’pâtelin. Ké- ? Ga- ? ... Pf, tant pis, on s’souviendra un autre jour, ça sent le ptit-déj. Salut la compagnie, vous vous rappelez de moi ? Haha, ouais, toi tu rappelles, hein. Tu trouves pas qu’y a comme un courant d’air dans ta salle à manger ? Ah, c’est parce qu’il manque la porte ? Et le comptoir coupé en deux, là, c’est design, j’aime bien moi. Merci qui ? Boah, tout de suite si tu me regardes avec cet œil noir, jvais croire que tu m’en veux, ça va m’culpabiliser, et... Non jdéconne. Bon, où donc elle s’est posée la Leiah ? Ah. Là-b-waooups !

Sur quoi tu viens de ripper là, ma botte ? Du sang ? Tain c’est crade ici, t’aurais pu nettoyer proprement, patron. M’fin quoi, pense aux clients un peu. Ah, mais c’est c’ui du gusse qu’essayait d’se tirer à la fin, hier. Haha, j’l’ai bien eu, lui, avec ma... La poulie ! J’ai oublié cette putain de poulie sur le pont. Rah. Bon, ben on dirait qu’y faudra que j’repasse chez toi, la môme, finalement. J’espère qu’y lui arrive rien quand même... Manger. Hop viens là la chaise.

"C’t’une habitude de courir partout, fillette ? Prendre le temps, tout ça, t’as jamais entendu parler ? C’bon pour la santé pourtant."

Hm, l’est passé où le décoloré. Ah, le comptoir. Bonne initiative, chef. Tic tic tic. Tac. Tic tic tic. C’moi où l’temps passe lentement, ma mignonne ? Nan, c’pas moi, c’bien c’qu’y m’semblait, jle vois dans tes yeux verts. C’marrant ça, tiens, j’ai les mêmes, t’as vu ? M’fin les miens sont plus foncés, mais... On s’en fout ? Ouais, jsais mais je cherche à meubler, y fait faim avec toutes ces odeurs de cuisson autour, là. Y a pas de crevettes, mais le pain grillé le matin, c’pas humain comme supplice. Oh, on se dépêche commandant ! Ste plaît, allez, t’as vu, chuis poli même.

Oh con, c’t’assiette ! Bon, vu qu’il s’est servi, le reste c’est entre toi et moi ptite fille. T’es prête ? Le premier qui cligne des œils. Un. Deux. Tr- Ha ! T’as perdu. Attention, ça va être rapide.

Cronchsblarfbaffrebaffrebaffrechancrechancrechancre. Cronch.

Hm. Le gradé à côté. Tu m’regardes, là, nan ? Faudrait pas qu’tu me prennes pour un goinfre non plus. Déjà que dans le rapport qu’on t’a fait jdois faire un peu brute épaisse... C’pas ma faute, j’ai rien damé depuis... hier soir, là, bon. D’accord. Mais avant ça, la dernière fois, c’tait avant que ces satanés pirates me prennent en train de les défaire d’une partie de leur cargaison de rhum frelaté, à Loguetown. J’ai des excuses, quoi... Bon, allez, tiens fillette, le reste c’est pour toi, chuis bon prince. T’as de la chance aujourd’hui.

"Rudement bon tout ça, chef."

Ah, tu m’avais posé une question ’t’àl’heure.

"...Narnak. Contente-toi de Narnak, chef. Et jviens de..."

Regard par la porte absente, vue sur la mer au loin, reniflement de l’air pour sentir les odeurs en provenance d’un peu partout, longitude, latitude d’Orange, degrés, retenues, position du Soleil, calculs super balèzes. Où elle peut être cette foutue île ? ...

"Là-bas."

C’te blague. Admire la précision, mais c’est tout c’que t’auras. Parce que de toute façon c’est tout c’que j’ai, moi.

Ah, les boissons. Chocolat ? Euark. Jus d’orange ? Allez, une gorgée. Café ? Boarf, à défaut de rhum.

"Et toi Commandant Ysen, tu viens de par où, tu vas par où ? Y a du grabuge dans le coin d’Orange pour qu’un navire y passe avec un haut gradé à son bord ?"
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Message par Leiah N. Mòr Maëlys Mer 2 Mar - 1:11

C'est bon, les gars suivent. Les v’là de retour à la taverne. Le style ouvert est sympathique ma foi. On dirait même qu'il y a plus de clients que la veille. Comme quoi, ça attire les foules. Mais on ne peut pas dire que le ménage ait été fait. D'accord, le sang ça s'incruste dans les matériaux, mais pas de là à laisser des flaques... Installée à une table, Leiah sent son ventre se remettre à gargouiller. Hmm... Toutes ces bonnes odeurs lui mettent l'eau à la bouche. Hm... Bon, quand est-ce qu'on commande ? Ce n’est pas pour dire, mais j'ai un peu faim moi aussi. Être narrateur c'est pas de tout repos. Heureusement que je mange gratuitement. J'ai une bonne bouille il paraît. C'est au moins ça de prit. A défaut d'être reconnu comme le grand narrateur que je suis, faut bien que j'ai quelques compensations. Bouffe et logement gratuit... C'déjà ça quoi... Leiah lève les yeux vers son invité de la nuit, souriant légèrement.

_ Hm... Surtout quand j'ai faim. Parce que si on meurt de faim, plus le temps de penser à sa santé... Hm ?

Gardant son regard dans celui de l'homme, Leiah est appuyée dans son argumentation par un gargouillement de son ventre à ce moment-là. Heureusement pour elle, v'là Ysen qui revient. Accompagné de bonnes odeurs en prime. Aussitôt, le regard de la jeune fille se dirige vers les plats qui furent amenés. Hm. Le Marine s'est pas servi énormément. Mais qu'est-ce qu'il avale l'autre. Lorgnant ce qu'il lui laissa, Leiah fit une grimace. Ce serait pas rentable de vivre à ses côtés. M'est avis qu'il boufferait plus des trois quarts et en laisserait même pas un demi quart pour les autres. Il doit avoir un de ces estomacs... En même temps, si c'est pour prendre des forces pour dégommer les méchants comme il l'a fait la veille avec les pirates, c'est utile. Mais quand même. Engloutissant ce qui restait, la demoiselle se lève et s'excuse rapidement. Elle va au comptoir et commande une autre assiette d'œufs, de lard fumé et de gaufres à la confiture. D'un signe de tête, elle indique de mettre ça sur la note du Marine. Après tout, il a dit qu'il leur offrait le petit déjeuner. Autant en profiter jusqu'au bout. Revenant à table, elle prend son plus beau sourire et s'assoit.

_ Je me suis permis de commander un peu de surplus. Histoire de me caler. J'espère que ça ne gêne pas...

Son grand sourire innocent aux lèvres -l'air de dire « t'façon t'a pas le choix, c'est mis sur ta note »-, elle commence à manger ce qu'elle a pris en plus, se brûlant même la langue avec le lard. Gourmandise... Quand tu nous tiens... Mais peut-être aurait-elle prit son temps pour finir après cette brûlure... On est en droit de l'imaginer... Mais penses-tu. Elle a faim, et même se brûler la langue n'a aucune incidence sur son attitude. Surtout avec le bonhomme à ses côtés qui serait capable de croire qu'elle n'a plus faim et de tout manger...

Finissant l'assiette, elle la repousse au centre de la table, avec les autres et l'y empile. S'intéressant de nouveau à la discussion, la voleuse boit un chocolat chaud. Elle a tout de même suivit un peu. Narnak vient de quelque part par là-bas. Comme il l'a si bien dit lui-même. Ne disant rien pour le moment, elle joue distraitement avec son collier. La réponse du Marine l'intéresserait pas mal. Où est-ce qu'il va ? Et d'où il vient ? Histoire de savoir si ses méfaits ont été rapportés à la Marine, et si elle risque quelque chose de chasseurs de prime ou autre... C'est toujours utile ça. On ne sait jamais, faut toujours être informé. La preuve, l'aut' fois, y a un mec qui a failli y passer. L'imbécile était trop insouciant. Même après avoir tué deux Marines, il se trimbalait comme ça sans chercher à se cacher. Évidemment que ça a pas traîné. Deux chasseurs de primes se sont battus et il a péri au milieu de tout ça. Il ne faudrait pas que ça lui arrive à elle. Elle est encore jeune, elle a du chemin à faire. Et puis son objectif n'est pas rempli...


_ D'ailleurs... Y a-t-il beaucoup d'attaques de pirates sur East Blue ? Est-on en sécurité pour naviguer ?

Oui c'est ça. Prend l'air inquiet, petite. Et efface-moi cette lueur amusée de ton regard. Voilà. En espérant que personne ne l'ai saisie. Joue le jeu ma fille. Tu es plutôt douée à ça; T'aurais pas survécut sinon. Tiens, baisse les yeux avant de reprendre cette lueur-là. Voilà. Joue avec tes doigts sur le bois de la table. Vide ta tasse de chocolat. Prend donc un verre de jus d'orange en plus. Ça ne peut pas te faire de mal. Haha, voyez quel bon narrateur je suis. Je prends soin de mon personnage en plus. C'est-y pas magnifique ? C'est grâce à moi qu'elle est restée en vie. Si j'lui avais pas soufflé les solutions à l'oreille, elle serait clamsée depuis un petit bout de temps.

Posant le verre à présente vide sur la table, Leiah pose son menton sur la paume de sa main, son coude appuyé sur la table. L'air attentif. Sérieux. Elle est tout à fait décontractée. Prendre le petit déjeuner avec un Marine -voir deux-, c'est normal. C'est la routine. Tous les jours elle le fait. Elle a pas peur hein... Que réserve la suite du déjeuner ? Vous le saurez, au prochain épisode.
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Message par Narnak Mer 9 Mar - 1:02

Sympa ses petits airs ingénus, à la môme. Entre ses moues de fausse innocente qui vient d’alourdir l’ardoise d’un petit millier de Berrys sans en avoir l’air et le minois du renard blanc qui zyeute tranquillement la scène de derrière sa frange argentée, le monde tourne comme d’habitude autour de masques. A propos du gradé, on peut pas dire qu’il se dépêche de répondre, d’ailleurs. La question a rien d’indiscret pourtant. A moins qu’il soit là en mission super top secrète ? Haha. Avec un navire, y a mieux comme couverture... Quoique, en y réfléchissant bien, y avait eu une mission comme ça, un jour. Des Marins qui s’étaient ramenés sur une île en se montrant bien pour contrarier les prévisions du chef local qui s’attendait à ce qu’on l’infiltre furtivement. Etonnamment, ça l’avait tellement surpris que l’exercice avait été un succès. Quel nœud, ce mec.

C’est le souvenir de môman, ce collier que tu tritures, là ? Hm. Et vas-y que jte pose une autre question innocente en clignant des paupières comme une coquebine. Vas-y vas-y. Si je reprenais vraiment du service, tu serais en salle de questionnement depuis longtemps, tu sais ? Encore que. Arrêter une navigatrice solitaire de ton âge, voleuse de pierrailles, c’pas vraiment le pied, niveau fun. Nan, c’qui serait bien fun, ce serait...

Hm, c’t’original, cette déco en papiers tue-mouches sur tout le plafond.

C’qui serait bien fun, ce serait... Désolé commandant, mais t’es vraiment trop lent. La réactivité du chef, c’t’important pour maintenir le moral des troupes et garantir une bonne ambiance fraternelle dans les rangs au moment d’aller casser de l’ennemi. On apprend pas ça en école d’off’ ? Et dire que jvoulais monter en grade à bord de ton rafiot.

... A bord de ton rafiot, hein ? Une bonne petite frégate avec fond en granit massif, une flopée de mâts qui demandent qu’à être voilés pour courir les mers et tout plein de canons brillants pour canonner les méchants à tout va, je dirais. Juste ? Ha. Nice.

"En sécurité pour naviguer sur East Blue, fillette ? Ha. Ca dépend de ton camp. Si t’es les gentils, ça va, les méchants ici sont pas trop méchants comme t’as pu le voir hier. Si t’es les méchants par contre, ça va tant que tu croises pas de gentils Marins comme le commandant Ysen ici présent."

Bon. Scuze chef. Mais j’t’ai pas coupé la chique non plus, t’avais même pas encore ouvert ton clapet. Sinon, t’as entendu jeune fille ? M’sieur l’officier c’est pas ton copain. Et si moi tu me floues pas avec tes mines de minaude, jte parie rien du tout qu’il est aussi capable de t’avoir percée à jour. Il a probablement pas vu ton petit stock de diamants mais, en matière de crapulerie, a priori ça s’y connaît un goéland gradé. Surtout avec un air chafouin comme le sien. Enfin jdis ça, si j’étais toi j’en profiterais pour me rappeler que j’ai oublié un truc très important, genre t’as laissé l’aspirateur branché ou tu dois te refaire les ongles. T’iras pas bien loin s’il t’a vraiment flairée et s’il décide de te poursuivre avec son gros bateau, mais au moins t’auras eu un ptit temps à toi pour réfléchir sagement à l’opportunité de ton choix de carrière. Et puis s’il te laisse vaquer à tes occupations parce que tes cuisses de mignonne l’ont attendri ou parce que t’es encore une trop petite nuisance pour être recherchée, ça t’aura pas fait de mal de partir avant qu’il ait changé d’avis. Faudra juste que tu m’attendes pour pas te tirer avec ma poulie.

D’ailleurs, en parlant de prétexte.

"Tiens, quand le chef aura répondu, on remerciera poliment et puis on ira tous les deux sur ta barque. J’ai un truc à récupérer dessus. Aie pas peur, c’est pas de ton coffre à bijoux que je parle."

Oups. J’ai pas fait exprès. Jte jure. Le sourire ? Naan, c’est parce que mon reste de barbe me démange encore. Là, juste au-dessous de l’os de la joue. Tu vois jme gratte. Nan j’ai pas envie de te voir courir devant une bande de tueurs en uniforme. Du tout.
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Message par Licinius Ysen Mer 9 Mar - 11:15

On peut facilement dire que le colonel avait un peu décroché après la question de Narnak. Le simple souvenir de ses origines, auxquelles il n'avait plus pensé depuis longtemps, avait réussi a le plonger dans un état proche de la torpeur. Il se souvint du manteau blanc qui recouvrait constamment le paysage, les soirs de fêtes où tout le village se retrouvait dans la chaleur de la communauté, le sang de ses amis qui avait coulé et avait mis un terme à cette existence dure mais tellement agréable...
Mais mettons une fin à ce petit mélodrame tout en laissant à Licinius le temps de retourner à ces esprit en décrivant plutôt ce qui se déroulait dans sa tête quelques instants plus tôt. Il avait bien noté le nom de son convive dans un coin de son esprit, se promettant de trouver des informations sur lui dès son retour à bord de son navire. À propos de Narnak, toujours, l'hypothèse de Shirookami selon laquelle il avait peut-être été un marine, mais qu'il avait d'une quelconque façon quitté les drapeaux, se renforça avec la question évasive dudit personnage. Voici, en clair, le raisonnement que le colonel avait achevé pour arriver à sa conclusion:

*Originaire et affecté à Orange (aucune raison de le cacher si ça avait été le cas); Encore en service mais ne voulant pas donner ses origines (il aurait donné son affectation si ça avait été le cas); Plus en service et ne voulant pas révéler ses origines*

Ysen trouvait tout de même cet homme intéressant. Il allait devoir s'assurer de le garder sous le coude jusqu'à ce qu'il ait parcouru son dossier.
Pour ce qui était de la petite, elle était pour ainsi dire totalement sortie de son esprit. Il était toujours dans les vapes quand elle revint avec le deuxième service. Il n'avait lui même pas terminé le premier à ce moment-là. Chose intéressante cependant, une fois ses esprit retrouvé, Licinius aura conscience du surplus à payer sans vraiment savoir d'où il provenait. De la même manière, il avait complétement zappé la question de l'adolescente

Ce n'est que lorsque Narnak proposa à Leiah de prendre congé qu'Ysen se réveilla. Il secoua la tête et répondit enfin à la question qu'il lui avait été posée:

"Je vous pries de bien vouloir m'excuser ce petit moment d'absence. Vous me posiez une question sur mes origines ? Eh bien, elles sont assez lointaine et plutôt inintéressante pour un homme tel que vous. J'imagine que vous vous intéressez plus au présent qu'à des choses telles que le passé. Quant à la raison de ma venue sur cette petite île paisible, j'y passe avant de retourner sur Grand Line. D'ailleurs, si vous cherchez à vous y rendre, je peux vous proposer mon aide."

Cette proposition était clairement dirigé vers Narnak. Le colonel n'avait nullement l'intention de laisser embarquer Leiah sur le White Mustang. Si elle insistait, il aurait peut-être accepté d'escorter sa barque à travers Calm Belt, mais rien de plus. Il n'avait aucun soupçon de sa profession de voleuse, si ça avait été le cas elle se serait déjà retrouvée avec une nouvelle paire de bracelets, il n'aimait simplement pas les femmes qui cherchaient à avoir affaire avec la mer.


[HRP: Je suis vraiment désolé pour le temps de réponse, et surtout pour ne pas vous avoir prévenu. J'espérais trouver le temps d'écrire à la fin de la semaine dernière mais je me suis retrouvé surchargé et n'ai malheureusement pas trouvé le temps.]
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Message par Leiah N. Mòr Maëlys Ven 11 Mar - 0:35

Et nous revoilà pour un nouvel épisode du One Piece Reality Show. Ayant fini de manger, Leiah attends les réponses aux questions posées, mais Ysen semblait ailleurs. Narnak dû remarquer cela car il répondit à sa place. Haha. Il semblait avoir deviné le camp de la demoiselle. Du moins, c'est ce que Leiah ressenti comme impression. Elle hocha la tête, sachant que s'il ne fallait pas croiser la route du Marine, c'était trop tard. Même si pour l'instant il ne paraissait pas savoir dans quel camp était la demoiselle, il était nécessaire qu'elle se tienne à carreau. Mais ce n’est pas si facile que ça figurez-vous. C'est la première fois qu'elle prend le petit déjeuner avec un gradé ainsi. Enfin, pas la première fois au sens propre. La dernière fois, c'était sur l'île de son enfance, sur North Blue. Ça ne compte pas. Surtout que ça n'était pas arrivé depuis qu'elle était pirate. Comment voulez-vous qu'elle réagisse ? Sachant que les « gentils » avaient sûrement entendu parler de divers vols commis, mais n'en étant pas sûre, elle ignorait si elle devait être particulièrement sur ses gardes ou pas. Si elle devait ne plus relâcher son attention par crainte d'un coup en traître ou si elle pouvait continuer à se montrer insouciante comme cela. Dans le doute, elle hésitait entre les deux. Et regardez-moi ces épaules tendues mine de rien.

Jouant avec un bout de pain qui restait, elle se relâcha soudain. La petite voleuse venait de prendre une décision et, même si elle ne relâcherait pas sa garde, autant continuer à jouer l'insouciante. Hop là, un joli sourire planté sur les lèvres, un regard aussi honnête que possible et un visage avenant. Peut-être voit-on encore une légère méfiance dans son regard, mais qui ne le serait pas ? Les temps ne sont pas sûrs de nos jours. Une jeune fille seule aurait deux fois plus de raisons d'être méfiante. Même la compagnie d'un gradé ne pourrait rassurer totalement cette jeune fille esseulée. Même la présence de celui qui la veille l'a en quelques sortes sauvées de pirates ne devrait l'apaiser. A coup sûr, ce genre de fille devrait trouver un moyen pour s'éloigner, retrouver la sécurité relative d'un abri. Et même si Leiah n'est pas tout à fait ce genre de fille, son esprit travaille déjà à trouver une excuse pour prendre congé d'Ysen. On réfléchit mieux le ventre plein dit-on. Il faut croire que ce dicton est véridique.

Haussant les sourcils par la suite, la voleuse écouta la suite. Narnak avait une excuse toute trouvée. Qu'avait-il oublié d'ailleurs ? Hmm... Oh ! La Poulie ! Sûrement ça et non, comme il vient d'en faire mention, le coffre à bijoux de... Quel coffre à bijoux ? Oh ! Les pierres précieuses ! Évidemment qu'il avait dû les voir la veille ! Oh bah tiens... La pirate est parvenue au même conclusions que moi. Les épaules de nouveau tendues, elle a les lèvres légèrement entrouvertes. Le choc à n'en pas douter. Non mais il était malade de faire de pareilles allusion devant Ysen ? Didiou, et on dit que c'est elle l'inconsciente après. Notez tout de même l'effort fourni par la petite brune pour contenir sa surprise et esquisser un sourire. Un sourire aux airs amusés à première vue. Mais recelant une pointe de « Rha tu l'as fait exprès j'en suis sûre ! » à l'adresse de Kan. Et pourtant, heureusement pour Leiah d'ailleurs, le gradé ne sembla pas s'intéresser à cette allusion fort peu discrète. Il aurait pu être curieux, se demander pourquoi trimballer un coffre à bijoux sur un navire par exemple, mais une intervention d'un être supérieur, ou bien tout simplement -comme il le disait- un moment d'absence, l'en a empêcher. Relâchant de nouveau la tension de ses épaules, elle ramassa ses jambes sous elle sur la chaise. Un peu comme si elle s'asseyait en tailleur.

Fidèle à son personnage, elle reporta son attention sur Ysen qui s'excusait. La mention de Grandline un peu plus tard lui fit dresser l'oreille. Oui ma petite Leiah, tu as bien entendu. Il va sur Grandline. Elle devrait sauter sur l'occasion la petite. Parce que ce n’est pas avec son petit navire qu'elle ira bien loin toute seule. Mais qu'avez-vous à froncer les sourcils madame ? Bien sûr que le gradé s'adresse aux deux voyons... Pourquoi ne proposerait-il cela qu'à Narnak ou qu'à Leiah ? Comment ça vous pensez qu'il tient la voleuse pour quantité négligeable ? Absolument pas. Je vous assure que vous êtes dans le faux ! Regardez donc ! Oh... Vous avez raison... Il semble ne pas faire cas de la demoiselle. … Haha ! Mais je le savais ! J'vous faisais marcher. J'vérifiais juste que... Euh... Que vous suiviez bien l'histoire et que vous ne dormiez pas. Héhé. N'allez pas croire que j'étais tombé dans le panneau hein... Je sais très bien analyser la situation, et j'avais bien entendu vu qu'Ysen ne semblait pas avoir l'intention d'inclure Leiah dans la proposition. Bref, fini de parler de votre inattention chronique m'sieurs, dames. Il y a une scène qui se joue.

Leiah, ayant elle-aussi parfaitement comprit que les bonnes grâces du Marine n'étaient pas dirigées à son intention, joua quand même le jeu de celle qui ne lisait pas entre les lignes. Voir qui se fichait des subtilités ou non de l'attitude des gens...


_ Grandline ? Il est vrai que là-bas, les méchants sont autrement plus redoutable qu'ici... Sûrement qu'on a plus besoin de vous en ces eaux troublées que dans les eaux calmes d'East Blue.

Elle posa son menton dans sa main, et avala le bout de pain. Elle observa un instant un homme entrer, l'air épuisé mais pas pauvre, et son regard dériva sur ses possessions. Son regard accrocha un éclat brillant au soleil. Avec un peu plus d'attention, elle en déduisit que c'était des diamants. Masquant le sourire qui ne demandait qu'à naître sur ses lèvres, elle se leva d'un bond.

_ Oh, excusez-moi un instant, j'avais une question pour l'aubergiste hier sur son délicieux ragoût de... Quelque chose. Je n'ai pas vraiment eu le temps d'y goûter en fait. J'en ai pour un instant, on pourra retourner sur la plage tout de suite après si vous le désirez...

Avec un sourire, elle fila au comptoir et papota quelques instants avec l'aubergiste. Nullement par rapport à la cuisine. Ce n'est absolument pas son genre de s'intéresser à ça. Mais elle lui demandait s'il connaissait quelque chose à propos d'Ysen. Apparemment non, si ce n'est qu'il était arrivé ce matin. Haussant les épaules -ayant par la même occasion subtilisé la broche en diamant accrochée au sac d'un voyageur accoudé au bar- elle le remercia et le complimenta sur ses plats. Puis, elle s'en retourna vers les deux hommes. Elle n'avait pu s'en empêcher. La broche avait attiré son attention dès que l'homme était entré dans la taverne. Et comme elle tournait le dos à Narnak et Ysen, ils ne l'avaient sûrement pas vue faire.

_ Et voilà. Nous sommes libres de partir si l'envie vous en prend messieurs.
Leiah N. Mòr Maëlys
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Message par Narnak Ven 11 Mar - 1:24

Oh putain. Il a rien vu !?! Le con, jvais me le faire ! Retenez-moi bordel. Retiens-moi fillette ! Où t’es partie ? Mais qu’est-ce que tu fous avec ce branque de tavergiste ? Aide-moi, nom de... Hmf, chemise trop serrée, cravate trop rouge, manteau trop chaud ! Ah, AH, AHH ! Trop tard, moi devenir Kan le Barbare. Hmf. Articulations blanches. Hmf. Dents serrées, pouls accéléré. Hmf. Pourquoi tout d’vient rouge autour de moi ?! Hmf. Greuuah.

"Eh, l’albatringue, t’as pas compris qu’c’était une piratesse, la mioche ?! Qu’essils vont en penser tes supérieurs ? Que tu coquines avec la vermine ? Hein ?! Réponds corniaud !"

Jm’amène près de lui en me débarrassant de la table qui gêne d’un revers du bras. Avant, j’ai saisi une bouteille que je casse sur le pied de bois retourné. Les tessons, c’est une arme redoutable, pas vrai ?

"Allez, jvais te me faire, viens-y donc !"

Jm’échauffe les épaules comme un boxer. Depuis l’temps que jveux me faire un chef. Le seul gradé que jme suis farçi aux ptits oignons jusque-là, c’est ce lieutenant dans lequel j’avais foncé tête la première à Loguetown y a super longtemps. Ah, pis y a bien ce commandant dont la femme était bien bonne. Son troisième étage, il l’a bien admiré. Pleine vue depuis tout là-haut. Faudrait pas que ça devienne une habitude sinon jvais être catalogué pirate, mais putain un double-gradé en mission, ça sent le chaos, la course-poursuite et l’adrén à plein nez !

"HAHAHAHAHA, alors, t’as peur face de lune ?! TU FAIS MOINS LE MALIN DERRIERE TES PUTAINS DE FENTES PAS VRAI ?!"

Hmf. R’garde-moi. Tu m’regardes, là ? Y m’regarde, là, fillette ? Jvois pas bien avec tout ce foutu vermillon partout. A moi, Marine ! Tu vas voir s’t’en as encore beaucoup des absences.

"PAR LA GRANDE POULIEEEEEEEEEEEEEEEEEEEE !!!!!!!!!"

Cours, cours vers l’ennemi le Kan ! Sus à lui, tesson droit devant et esprits perdus derrière ! Un peu de baston pour changer ouahaha, pis après on ira se verser un tonnelet de bière dans le gosier direct servi avec le crâne du renardeau, d’acc’ gamine ?!


Youhou.
Narnak
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L'Acide
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Message par Licinius Ysen Sam 12 Mar - 12:41

Une certaine tension était apparu chez la petite, même si elle était pratiquement indécelable. Le colonel commença de se demander pourquoi ? Le coffre à bijou ? Une jeune fille avait bien le droit de garder ses parures non ? L'idée qu'elle était une pirate se frayer lentement un chemin dans l'esprit d'Ysen, mais c'est Narnak qui finit de l'enfoncer lorsqu'il perdit son sang froid. La petite, qui s'était absentée un moment, avait du devenir aussi blanche que la neige en l'entendant d'ailleurs. Sans broncher devant la table s'envolant devant lui, Licinius se leva lentement. Une bouteille brisée, ça coupe plutôt bien, ça fait une bonne lame. Une duel d'escrime ? Jamais contre ! Avec son sourire toujours aussi amical, il faisait face à son adversaire, imperturbable aux diverses provocations qui lui étaient jetées. Un œil attentif aurait remarqué la position des pieds, le gauche une dizaine de centimètre en retrait, une jambe tendue, l'autre légèrement fléchie, le corps entier prêt à se déplacer de tous les côtés, et la tasse toujours à la main.
Soudain, l'adversaire se décide à charger. Il se lance avec tout son poids en avant, son arme tendue devant lui et fonçant droit vers sa cible. La tasse s'élève, son diamètre étant un poil plus grand que celui de la bouteille accueille cette dernière avec facilité pour modifier sa course de quelques degrés sans la freiner. Le pied gauche recule et se déplace un peu vers l'extérieur alors que la main droite fonce vers le col de la chemise et l'agrippe. La gauche, qui a désormais lâché la tasse, s'accroche au bras. Le centre de gravité est très bas, la jambe droite recule à son tour pour se trouver au travers de la course, le genou, plié, dirigé contre le sol. Le coude droit se plie et se place sous l'aisselle de l'adversaire pour l'accompagner dans sa chute. Toute la vitesse du Kan est utilisée pour l'attirer vers le sol avec une facilité pouvant paraitre déconcertante.
Une fois l'ennemi à terre, ce n'est pas fini. On pose le genou gauche sur le sol, et on place le droit derrière sa nuque. On passe le bras gauche sous celui de l'adversaire pour l'immobiliser. On en profite pour dégainer la lame qu'on va placer sous la gorge, juste au dessus du poignet droit, dont la main est restée accrochée au col et tire dessus, privant le cerveau de l'adversaire d'un apport régulier de sang et ses poumons d'oxygène. On gardera cette posture jusqu'à ce que l'on juge l'ennemi inoffensif, c'est à dire, une fois qu'il sera tombé dans les vapes ou, s'il est vraiment dangereux, mort.
Saviez vous que, dans une meute de loup, le chef se fait respecter en mordant la gorge de ses subalternes ?
Bien entendu, menacer la gorge avec son wakisashi était optionnel, mais Narnak était toujours armé de son tesson de bouteille, et cela indiquerait aux trois soldats qui entraient dans la taverne que la situation était sérieuse: le colonel ne dégainait pas son arme si il n'en avait pas besoin.

"Colonel, le chargement est presque terminé. Nous vous attendons pour signer le reçu et partir."

"Merci. Retournez au navire et envoyez une équipe saisir le bateau nommé La Petite Sirène. Les deux autres, arrêtez la jeune fille pour piraterie. Prenez grade, elle peut être armée et dangereuse. Narnak "Kan" Narnak, vous allez être mis en garde à vue pour violence envers un gradé de la marine. Selon votre comportement, vous pourrez être amené devant la court."

Le Kan devait commencer à sentir des picotements au bouts de ses doigts et de ses orteils à cause du manque d'oxygène. Enfin, seulement si les étourdissements provoqués par le manque de sang dans son cerveau le permettait. Cette technique était assez pratique pour calmer les fauteurs de troubles car elle permettait de les rendre inconscient en moins d'une minute.
Les deux soldats restants avaient braqué leurs armes en direction de Leiah. L'un des deux s'en approchait en faisant attention à ne pas se mettre sur la ligne de son colègue et, à deux mètres environs, sorti une paire de menottes.
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Message par Narnak Sam 12 Mar - 17:35

Gné ?! Pourquoi chuis face contre terre, là ? Et pourquoi j’ai l’tarin qui s’vide de sa pourpre ? Con, ça fait mal ! Eh, qu’est-ce qu’y fout avec ses jambes et ses bras partout, ce gland ? Eh ! Oh, jte permets pas, gros. On s’connaît pas assez et t’es pas du genre féminin t’façon ! Oh, tu m’entends ?! Grf. Hrf. Ptain de poussière. Tavergiste, faut qu’tu bosses sur le ménage, c’est vraiment dégueulasse ici !

Un artiste martial, hein ? Lopette. Sauf que les conduits du Kan berserk, ils s’aplatissent pas comme ça. Un cœur de taureau dans un organisme comme le sien, ça pompe et ça pulse. Ca pompe et ça pulse. Ca pompe. Ca pulse... Merde, l’est quand même efficace, sa prise de rascal. Glaps. B’soin d’air rapidement. Hmf ! T’as pas idée de c’que me fait ta ptite lame contre ma gorge mon salaud. Tu crois que j’en ai peur ? Tu crois que j'les crains, les petites gouttes de sanglant qui tombottent, là ? Hahahaerf. On t’a mal renseigné sur moi. Hein ? On vient de s’rencontrer ? T’as pas encore eu le temps d’te renseigner ? Pas faux. Hmf. Ca chatouille sous les ongles, réfléchis au lieu de divaguer ’bécile. C’est beau les doigts violets, r’marque, dans tout ce rouge. Bleu. Vert ? Ptain, j’ai quoi de libre, là ? Les cuisses, le dos et... oh une main. Haha. T’es pas bien tombé mon couillon. Ou plutôt tu vas bien tomber. Tu vois c’que j’en fais de ta lame ? J’la prends à pleine pogne et jla plaque su’ l’sol. Ca t’la coupe, hein ? Aïe, moi aussi ça me la coupe. Hé, mais qu’est-ce tu balivernes, là ?

"Craeuh..."

Tcharf, pomper, pulser ! Aspirer. Aspirez, nœuds de poumons ! Allez ! Hein ? Des renforts ? Youhou. Hmf. T’es colonel, en fait ?! Hmf. D’mieux en mieux, haharf. Gné ?! Eh, pas touche au bateau de la mignonne, les gars, y a ma poulie d’ssus ! V’z’allez m’la paumer bande de niais ! Oh !

Bon. Suffit les conneries, teuheu. Pendant qu’tu me débites ta garde à vue blabla, tu sens pas c’qui s’prépare grand chef. R’garde le plafond. Tu les vois les poutres ? Eh bah... La main libre là à plat par terre sous la poitrine par dssus ta lame pendant qu’tu tires sur mes fringues. Y pousse y pousse, hmf gnihaaa hmf !! et hop tu les vois mieux CES PUTAINS DE POUTRES !!! Oui c’est normal si tu voles petit poussin.

Et crac le plancher crade quand on retombe.

Et presquecrac la cheville du Kan au passage. Youhputain. Mais gaahh, qu’ça fait du bien de respirer ! Houu... Hmmmmf, haa. Hmmmmf, haa. Repsirer, wah. Ah bah j’t’avais dit de les regarder les poutres, pas trop mal au dos, gars ? Une tonne de poussée, c’t’utile, nah ? J’t’avais pas prévenu que jpouvais faire des pompes spéciales genre ptits sauts de carpe sur une seule paluche ? Tant pis, maintenant t’es au courant, y paraît qu’on apprend mieux en voyant les choses.

Tiens, d’ailleurs. T’as vu ? T’as toujours ta main sur mon colback. Y a des fois, les réflexes, c’est mal. Non, non, cherche pas à dégager ton bras de ma poigne de fer. Sorry pour le rouge sur ta manche toute blanche, mais c’est qu’ton cure-dents m’a bien niqué la main quand même. J’ai pas une peau en fonte non plus, le tranchant, ça tranche. Allez, dis bonjour à la table où m’sieur-dame mangeaient tranquillement leurs tripes matinales. Sors tes ailes, prêt ? 5, 4, 0 ! Youhouu. He believed he could fly...

"Yippe, yippe, kay, colonel !"

Oh yeah, bravo ! Un représentant de la justice qui finit dans l’assiette de civils bien comme il faut ! Ou presque, sont moches quand même. Yahn, ça pique le sang qui revient partout dans les extrémités ! Ah saloperie, et ça chatououille, yaha ! Ptain, impossible de dégainer c’putain de sabre. Et les bottes qui grattent, haha. S’concentrer sur le dehors. Ouvre les mirettes Kanounet.

... Qui qui reste ? Les deux gusses du côté de la jeunotte ? Un coup d’main ptetre ? Merde, le goéland s’relève déjà. Résistant l’albinos. Et le troisième larron ? Où qu’il est le troisième bleu ?

"Narnaaaaak... à l’aiiiiide..."

Oui, qui me parle ?

"Narnaaaaaaaaak... à l’aiiiiiiide..."

Cette voix. Grave, et pis personne a l’air de la capter que moi. Un murmure. D’où ça vient putain ?! D’ma tête ?

*La poulie !*

Bordel, la poulie est en danger ! Putain putain putain. Pourquoi j’l’ai pas prise tout à l’heure bordel ?! Graaaha !

Euh... Tu m’excuses fillette, 'faut que j’y vais là.




Ffh, ffh. Ffh, ffh. Un deux, trois quatre. Un deux, trois quatre.

Il court il court, le Narnak.

Mais pas du bon côté.

Il court il court, le Narnak.

Mais pas jusqu’au bon ponton.
Narnak
Narnak
L'Acide
L'Acide


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Message par Leiah N. Mòr Maëlys Dim 13 Mar - 17:20

La voleuse s'en retournait vers la table, sereine, lorsque tout commença à dégénérer. On se croirait dans un film d'action mes amis. Quel rebondissement ! Alors qu'il n'y avait aucune raison pour que le Marine découvre finalement la profession de la pirate, voilà que Kan, qui pourtant l'avait si admirablement secourue la veille -sans doute pas volontairement- et qu'elle avait accueilli pour la nuit, fait éclater la vérité au grand jour. Et pas de la manière la plus discrète qui soit, bien entendu. D'ailleurs, la table en fait les frais. Tout comme la bouteille de verre. Leiah s'écarte brusquement, évitant ladite table, et se réfugie près du comptoir. Elle a un regard presque halluciné la petite. Et y m'semble qu'elle a blanchi aussi, non ? Qu'est-ce que vous en dites m'sieurs, dames ? Ce n’est pas un effet de mon imagination hein ? Tout en observant Narnak débuter le combat contre Ysen, la brune glisse la broche dans son décolleté, discrètement, et pose ses doigts sur le manche de son fouet. Si on pouvait lire ces pensées à cet instant précis, on trouverait sûrement une hésitation, un dilemme : Intervenir et juguler la violence de Narnak malgré les révélations qu'il venait de faire (un souci de générosité malheureusement), ou bien le laisser là et en profiter pour filer ? Cela dit, si je peux me permettre un petit commentaire, il me semble que la dernière solution est inenvisageable. Pour deux raisons. La première, mais non la moindre, étant qu'elle n'irait pas bien loin avec son petit navire face au bâtiment du Colonel Ysen. Peut-être s'éloignerait-elle des côtes, mais elle n'atteindrait sûrement pas une île. Et la seconde raison étant qu'à l'instant, trois hommes venait de débarquer. Deux Marines, aux ordres d'Ysen. Et que fait-on à ce moment-là ? « Glups ? » Pas con. Mais pas très utile.

Leiah est donc immobile pour le moment, les yeux vissés sur le duo Narnak/Ysen, toutefois attentive aux arrivants. Le Colonel leur ordonne d'ailleurs d'aller s'emparer de son navire. De SON NAVIRE ! Et aussi de l'arrêter. Mais ça, c'est vraiment accessoire. La petite ne tolère pas que l'on puisse dégrader ou réquisitionner
La Petite Sirène. Le navire est trop précieux à ses yeux. Pas de précieux financièrement, mais plutôt sentimentalement. C'est l'un des derniers présent de son père adoptif avant qu'elle ne quitte North Blue. Hors de question que des Marines s'en empare ! Absolument hors de question ! Déroulant sou fouet, elle ne bouge tout d'abord pas. Son attention est malgré elle attirée par le duel Narnak/Ysen. Et ce dernier semble avoir l'avantage. Bien que Kan l'ait dénoncée, elle souhaite quand même qu'il renverse la situation. Un mouvement dans son champ de vision lui indiqua que les deux Marines s'approchaient. Elle recula d'un pas, son dos venant cogner au comptoir. Un bruit sourd d'ailleurs. Il n'y avait plus aucun bruit dans la taverne, sans compter les sons de lutte entre les deux hommes. Les clients s'étaient tus. Sans doute qu'il n'y a guère de spectacle comme celui-là dans la bourgade d'Orange. Faut en profiter jusqu'à la dernière miette. Se décidant enfin à tourner les yeux, Leiah accrocha du regard la paire de menotte sortie par l'un des deux Marines. Fronçant les sourcils, elle lorgne le reste de la pièce rapidement. Pour avoir un aperçu de la situation générale en un clin d'œil. Pas brillant tout ça, à voir sa mine fermée. Les chocs de la lutte à côté ne l'aident pas à se concentrer pour chercher une issue. Elle va devoir se battre. Et cette fois, pas de Narnak pour sauver la situation comme la veille étant donné qu'il est déjà aux prises avec le Colonel de ces deux hommes.

Quoique... Peut-être ai-je parlé trop vite. V'là qu'il y a du changement à côté. Kan n'a pas l'air en très bon état, mais pourtant il court rapidement le bougre. Outch, la voilà seule maintenant. Mais elle a une possibilité de fuir. Esquissant un pas sur le côté, elle s'assure une position stable sur le sol. C'est la base. Sinon, elle risque d'être déséquilibrée. D'un mouvement rapide, elle fait claquer son fouet en l'air, cherchant à surprendre les deux hommes, puis accroche l'une des armes pour la tirer vers elle. Pas qu'elle en ait besoin, mais désarmer l'un de ses adversaires, surtout celui qui n'a pas l'autre main occupée par les menottes, c'est utile. Cela fait, s'assurant quelques secondes de tranquillité, elle grimpe sur le comptoir et sors une de ses dagues. Elle improvise. Profitant d'être en hauteur sur le comptoir, elle accroche l'une des poutres du plafond -un peu derrière les deux Marines- avec les lanières du fouet et assure la prise avant de se balancer au travers de la pièce. Le plus près de la porte possible. Enfin, de l'entrée sans porte. La dague à la main, elle se pare de toute éventualité d'arrêt en plein vol par l'un des deux Marines. L'atterrissage est moyen, Leiah manquant de se prendre le montant de la porte, mais au moins est-elle entière. Après un coup sec donné sur le fouet pour le décrocher de la poutre où il était enroulé, elle ne prend pas le temps de vérifier si les deux hommes et leur Colonel ont l'air de la suivre ou pas, préférant prendre la poudre d'escampette tout de suite. C'est une bonne idée ça ma petite. Fuit ! Fuit !

Hem... Pas trop loin quand même. Son navire est toujours amarré au ponton. Ah, j'crois bien qu'elle a emprunté cette direction d'ailleurs. Un peu détournée, certes, mais elle semble se rapprocher de la plage. Ce n’était pas la peine de zigzaguer dans les ruelles hein... Ah ? Pour semer les Marines au cas où ils voudraient la rattraper ? Possible que ça soit une bonne idée alors. Mais il me semble qu'il y a eu un ordre de saisie... Donc il faut s'attendre à trouver pleins de Marines là-bas. M'enfin, elle fait comme elle veut la voleuse. Tenez, on y arrive au navire justement. Et ça grouille d'hommes en uniformes. Qu'est-ce que j'avais dit hein ? Qui c'est qui avait raison encore une fois ? C'est Bibi. Et personne ne l'écoute. Comme toujours. Se renfonçant dans l'ombre derrière le rocher qu'elle s'est choisi, la pirate grimace. Elle a tout un trésor dans le coffre de sa cabine. Et elle y a toutes ses possessions en fait. Il faut qu'elle trouve un moyen de le récupérer son navire... Mais comment ? Seule contre autant de Marine, elle ne va pas aller bien loin. N'est-ce pas ? Alors, que faire ? Peut-être que se glisser sur le navire du Colonel, incognito, et profiter de la première occasion pour récupérer le navire ça le ferait ? Après tout, "saisir", ce n'est pas détruire, hein ? Ils vont sûrement rattacher le navire au leur.. D'une manière ou d'une autre....

Réfléchissant à cela, la jeune femme se recule lentement, s'éloignant des Marines. Elle avait aperçu le navire d'Ysen en courant jusqu'ici. Les Marines n’avaient pas l'air d'être en train d'y monter la garde à l'entrée. Courant de nouveau, Leiah a une bouffée d'espoir. Arrivée près ponton qui accueille l'amarrage du navire du Colonel, elle s'arrête. Pas au ponton, non. Elle s'est arrêté plusieurs mètres en arrière. Y a de ces rochers qui bordent les plages... C'est magnifique. Parfait pour espionner. La voleuse s'y est calée, le dos contre la roche, et elle surveille les alentours en attendant de trouver un moyen de grimper à bord. Sa dague est sagement rangée dans le fourreau de sa botte à présent, et son fouet est roulé, mais elle le tient toujours. Précautions...


_ Nom d'une huître morte, mais pourquoi est-ce qu'il a jugé utile de crier sur tous les toits que j'étais une pirate ? Bougre d'imbécile...

Maugréant contre la merveilleuse idée de Narnak, Leiah se creuse les méninges... Oui, elle a bel et bien l'intention de récupérer son navire si elle le peut.
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