Chasse au trésor

Spoiler:

Rien de tel qu'une légère tape sur la tête pour calmer les esprits échauffés. Ce devait être la devise du vieux pirate, mais son interprétation de « légère » ne correspondait pas à celle du forgeron. Il avait l'impression qu'un cuirassé lui était passé sur le crâne.
C'est donc l'esprit quelque peu embrumé qu'il se remit sur pied, pendant que son agresseur – qu'il reconnut en LionFish – discutait avec Hawkins. Ils n'en eurent pas pour longtemps car, dés qu'il les rejoignit, son capitaine lui demanda d'accompagner l'homme poisson. Ils devaient se rendre dans le bureau de Nepel pour y voler un coffre.
S'il avait été plus susceptible, Grisom lui aurait clairement dit d'aller se faire voir. Après tout, ça ne faisait que 4 fois qu'il empruntait ces escaliers. Mais la perspective de découvrir un trésor, ainsi que la compagnie distrayante de son compagnon le firent accepter sans rechigner.
Ils se séparèrent donc, les uns vers les hauteurs, les autres vers la sortie.

« Je peux nous guider jusqu'aux cellules, mais après aucune idée du chemin à prendre. C'est peut-être le même escalier, peut-être pas... Enfin, on verra. »

Le forgeron se mit en marche, zigzaguant entre les corps étendus des marines qu'il avait mis KO quelques minutes auparavant. Le spectacle le surprenait : il ne se serait pas cru capable d'une telle sauvagerie. Lui, qui était d'ordinaire relativement réfléchi, s'était laissé complètement débordé par l'adrénaline et la rage du combat.

*J'ai intérêt à y aller molo la prochaine fois, je vais finir par tuer quelqu'un sinon..*

Heureusement, la scène du massacre ne tarda pas à disparaitre, faisant place à un escalier des plus banals. Le jeune pirate en aurait bien profité pour blaguer avec son comparse, mais une pression sur ses épaules le retint de se laisser aller. Tels deux redoutables projecteurs, les yeux de LionFish scrutaient le dos du jeune homme.
Impossible de savoir le message qui s'y cachait, le forgeron n'étant pas un expert des sentiments poissonneux. Craignant de briser sa concentration, il se retint de lui adresser la parole. Leur ascension se fit donc en silence, jusqu'à ce que :

« Voilà ! On est devant les cellules mon vieux. On va par où maintenant ? »